L'économie sociale canadienne joue un rôle important dans la société et l'économie. Par exemple, plus de 170 000 organismes sans but lucratif et organismes de bienfaisance opèrent à l'échelle nationale, employant des millions de Canadiens et contribuant à environ 8 % du PIB du pays.
Dans des provinces comme le Québec, l'économie sociale est particulièrement solide : en 2022, le Québec comptait plus de 11 000 entreprises d'économie sociale fournissant du travail à environ 250 000 personnes. Ces organismes s'attaquent à des problèmes urgents tels que la pauvreté, l'inclusion sociale, la durabilité environnementale et le développement communautaire.
Pour que les organismes de l'économie sociale puissent prospérer et étendre leur impact, l'accès au financement est crucial. Les subventions et le financement destinés aux organismes de l'économie sociale au Canada proviennent d'un ensemble de sources, y compris des programmes gouvernementaux aux niveaux fédéral, provincial et municipal, ainsi que des fondations privées, des fonds communautaires et des investisseurs en finance sociale. Cet article propose un aperçu du paysage du financement pour le secteur de l'économie sociale au Canada, couvrant les types de financement courants (comme les subventions, les contributions et la finance sociale), les initiatives fédérales clés (telles que le Fonds de finance sociale), des exemples de soutien provincial et municipal, et des conseils sur la manière de postuler pour un financement. Que vous dirigiez un organisme sans but lucratif, une coopérative ou une entreprise sociale, comprendre ces voies de financement peut aider à soutenir votre mission et à accroître votre impact.
Aperçu des types de financement courants pour les organismes à vocation sociale
Les organismes à vocation sociale au Canada s'appuient souvent sur une combinaison de types de financement pour soutenir leurs programmes et leurs initiatives. Les principales catégories comprennent les subventions, les contributions, les fonds remboursables ou non remboursables, et les investissements à impact social. Chaque type présente des caractéristiques et des implications distinctes pour l'organisme bénéficiaire :
Subventions
Une subvention est une somme d'argent fournie à un organisme (ou parfois à un projet individuel) qui n'a pas besoin d'être remboursée, tant que les fonds sont utilisés aux fins prévues. Les subventions sont généralement la forme de financement la plus flexible et la plus convoitée, car elles représentent un capital non remboursable avec relativement peu de conditions. Elles proviennent habituellement d'organismes gouvernementaux, de fondations publiques ou privées et de bailleurs de fonds caritatifs. Au Canada, les subventions pour les entreprises sociales ou les organismes sans but lucratif peuvent soutenir un large éventail d'activités, du lancement d'un nouveau programme ou service à la mise à l'échelle des opérations ou à la couverture des coûts opérationnels. Fait important, même si les subventions ne sont pas remboursables, les bénéficiaires sont souvent tenus de satisfaire à certains critères d'admissibilité et de rendre compte des résultats ou des impacts obtenus avec les fonds.
Contributions
Dans la terminologie du financement gouvernemental, une contribution est similaire à une subvention dans le sens où il s'agit d'un transfert de fonds pour soutenir un projet, mais elle est assortie de plus de conditions et de surveillance. Le financement par contribution est généralement fourni par le biais d'un accord formel qui spécifie comment l'argent peut être dépensé et quels résultats doivent être atteints. Les organismes reçoivent généralement des fonds de contribution sous forme de remboursements pour les dépenses admissibles plutôt que sous forme de somme forfaitaire initiale. Des exigences de rapport continu sont en vigueur pendant le projet, et l'organisme de financement surveille de près les progrès. Dans certains cas, si le projet sous-performe ou si des fonds ne sont pas dépensés, le bénéficiaire pourrait devoir rembourser une partie de la contribution. Les contributions sont courantes dans les programmes de financement fédéraux et provinciaux ciblant le développement social, où la reddition de comptes sur les résultats est importante.
Fonds remboursables ou non remboursables
Les subventions et les contributions peuvent être structurées comme non remboursables (la norme, ce qui signifie que l'argent est effectivement un don ou une subvention) ou occasionnellement remboursables. Une contribution remboursable ou une subvention remboursable fonctionne davantage comme un prêt sans intérêt : l'organisme pourrait être tenu de rembourser les fonds sous certaines conditions, par exemple si le projet génère un excédent ou un profit au-dessus d'un seuil. En pratique, la majeure partie du financement des organismes sans but lucratif au Canada n'est pas remboursable, sauf si elle est explicitement offerte sous forme de prêt. Cependant, certains programmes de développement économique gouvernementaux destinés aux entreprises sociales ou aux entreprises communautaires utilisent le financement remboursable pour encourager la durabilité. Il est essentiel que les organismes lisent les conditions de tout accord de financement pour savoir si un remboursement pourrait être exigé. Par ailleurs, il existe également des prêts accessibles aux entreprises sociales (par exemple, par le biais de programmes de finance sociale ou de caisses populaires), mais ceux-ci ne sont pas du tout des subventions : les prêts doivent être remboursés avec ou sans intérêt, comme spécifié.
Investissements à impact social
Au-delà des subventions et des contributions, les organismes de l'économie sociale se tournent de plus en plus vers la finance sociale et l'investissement à impact comme sources de financement. Les investissements à impact social sont des fonds fournis par des investisseurs qui attendent à la fois un impact social/environnemental et un retour financier. Ceux-ci peuvent prendre la forme de prêts à faible intérêt, d'investissements en actions dans une entreprise sociale, d'obligations communautaires ou d'autres outils de financement novateurs. Au Canada, l'investissement à impact a connu une croissance significative au cours des dernières années, avec des fonds provenant de fondations, de caisses populaires, de sociétés d'investissement à impact et d'initiatives soutenues par le gouvernement qui sont acheminés vers des projets à vocation sociale.
Par exemple, une entreprise sociale pourrait obtenir un prêt d'investissement à impact d'un fonds communautaire pour étendre ses opérations, promettant de rembourser le capital au fil du temps à partir de ses revenus, tandis que l'investisseur obtient la satisfaction de faire progresser un bien social (et possiblement de gagner des intérêts modestes). L'investissement à impact social est souvent facilité par des intermédiaires tels que des organismes de finance sociale et des fonds de prêt communautaire. Ce type de financement est remboursable par nature (puisqu'il s'agit d'un investissement), mais il élargit le bassin de capital accessible aux entreprises à vocation sociale au-delà des subventions traditionnelles.
En résumé, le financement des entreprises de l'économie sociale au Canada peut prendre de nombreuses formes. Les organismes sans but lucratif et les organismes de bienfaisance recherchent souvent des subventions ou des contributions pour financer des programmes, tandis que les entreprises sociales et les coopératives pourraient combiner les subventions avec des revenus et des investissements à impact. Comprendre ces types de financement aide les organismes à planifier leur combinaison de financement, par exemple, en utilisant des subventions pour des projets en phase de démarrage ou pilotes, et la finance sociale pour la mise à l'échelle de modèles éprouvés. Nous allons maintenant explorer les principales sources d'un tel financement, en commençant par le soutien du gouvernement fédéral.
Programmes et soutien fédéraux pour le financement de l'économie sociale
Le gouvernement du Canada reconnaît l'importance de l'économie sociale et a élaboré des programmes de financement et des stratégies pour soutenir ce secteur. Les entreprises sociales, les organismes sans but lucratif et les autres organismes à vocation sociale peuvent puiser dans divers programmes et soutiens de niveau fédéral. Les initiatives fédérales clés comprennent le Fonds de finance sociale, les programmes d'Innovation Canada et les possibilités de financement par l'entremise de ministères comme Emploi et Développement social Canada (EDSC), entre autres.
Fonds de finance sociale (FFS)
L'une des initiatives fédérales récentes les plus importantes est le Fonds de finance sociale (FFS). Le FFS est un programme à long terme de 755 millions de dollars créé pour accélérer la croissance du marché de la finance sociale au Canada et améliorer l'accès au capital pour les organismes à vocation sociale. Lancé en 2023 en tant que pierre angulaire de la Stratégie d'innovation sociale et de finance sociale du gouvernement, le Fonds de finance sociale fournit un financement abordable et remboursable aux organismes de bienfaisance, aux organismes sans but lucratif, aux coopératives et aux entreprises sociales partout au pays.
Plutôt que d'accorder des subventions, le FFS met à disposition du capital d'investissement (souvent sous forme de prêts ou d'investissements en actions) par l'entremise de gestionnaires de fonds spécialisés appelés intermédiaires de finance sociale.
Le gouvernement fédéral a sélectionné trois gestionnaires de fonds pour déployer le capital du Fonds de finance sociale au cours des cinq premières années (2023-2027), avec le mandat d'investir jusqu'à 400 millions de dollars au total au cours de cette période. Ces gestionnaires de fonds comprennent des partenariats et des organismes expérimentés dans l'investissement à impact et l'économie sociale, et ils sont responsables du financement de projets et d'entreprises admissibles dans les communautés à l'échelle nationale. Par exemple, l'un des gestionnaires de fonds dessert le marché anglophone, un autre se concentre sur des projets dans des secteurs ou des régions particulières, et un troisième (CAP Finance au Québec) est dédié à l'écosystème de l'économie sociale du Québec. Le modèle du Fonds de finance sociale consiste à combiner l'investissement public et privé : en fournissant du capital de démarrage et en assumant une partie des risques, le FFS encourage les investisseurs privés à co-investir, mobilisant ainsi des fonds supplémentaires pour un impact social accru. Sur l'ensemble de son horizon (prévu jusqu'en 2039), le Fonds de finance sociale vise à renforcer l'écosystème d'investissement à impact du Canada, permettant aux organismes à vocation sociale de croître et d'innover tout en produisant des résultats sociaux et environnementaux positifs.
Pour les organismes de l'économie sociale, le FFS représente une nouvelle occasion d'obtenir du financement en finance sociale au Canada. Si votre organisme a des activités génératrices de revenus ou un plan de viabilité financière, vous pourriez bénéficier de ce genre d'investissements à impact. Souvent, vous accédez indirectement au financement du FFS en travaillant avec l'un des intermédiaires de finance sociale ou des fonds d'investissement communautaire qui reçoivent du capital du Fonds. Cette initiative fédérale souligne un changement plus large : plutôt que de se fier uniquement aux subventions, les entreprises sociales canadiennes peuvent maintenant rechercher des occasions d'investissement à impact au Canada avec le soutien du gouvernement pour intensifier leurs solutions aux défis sociaux.
Programmes d'Emploi et Développement social Canada (EDSC)
Emploi et Développement social Canada (EDSC) est le ministère fédéral qui dirige de nombreux programmes sociaux et qui a été à l'avant-garde du soutien à l'économie sociale. Outre la supervision du Fonds de finance sociale, EDSC a offert divers programmes de subventions et de contributions axés sur des objectifs de développement social. Un exemple notable était le Programme de préparation à l'investissement (PPI), qui a été en vigueur de 2019 à 2023. Le PPI était un programme de subventions de renforcement des capacités qui aidait les organismes à vocation sociale à devenir « prêts à investir ».
Par l'entremise du PPI, le gouvernement du Canada a investi 50 millions de dollars dans une phase pilote (2019-2021) et 50 millions de dollars supplémentaires dans un renouvellement (2021-2023), soutenant plus d'un millier de projets à vocation sociale à travers le pays. Les organismes sans but lucratif, les organismes de bienfaisance, les coopératives et les entreprises sociales ont reçu de petites subventions (allant souvent de 10 000 aˋ100000) pour élaborer des plans d'affaires, des stratégies de marché, des outils de mesure de l'impact et d'autres capacités fondamentales qui leur permettraient d'obtenir des investissements ou d'accroître leur impact. Bien que le PPI soit maintenant terminé (tous les fonds ayant été versés), il a laissé dans son sillage un écosystème de finance sociale plus fort. Les organismes qui ont bénéficié des subventions du PPI sont mieux placés pour contracter des prêts ou des investissements par l'entremise d'initiatives comme le Fonds de finance sociale ou d'autres investisseurs.
Au-delà de ces programmes phares, EDSC et d'autres ministères fédéraux continuent d'offrir des possibilités de financement auxquelles les organismes de l'économie sociale peuvent accéder. Celles-ci se présentent généralement sous forme d'appels de propositions ou de flux de subventions permanents dans des domaines thématiques précis. Par exemple, le Programme de partenariats pour le développement social d'EDSC offre des subventions pour des projets qui soutiennent les enfants et les familles, l'inclusion des personnes handicapées et d'autres priorités de développement social. De même, le Programme Nouveaux Horizons pour les aînés offre des subventions aux organismes communautaires qui s'occupent du bien-être des aînés. Il existe également des fonds fédéraux pour des domaines comme l'itinérance (par exemple, le programme Vers un chez-soi), la formation professionnelle et les entreprises sociales d'emploi, les améliorations de l'accessibilité et les initiatives de réduction de la pauvreté. Bien que chaque programme ait ses propres objectifs et critères d'admissibilité, ils représentent collectivement un financement important pour les organismes sans but lucratif au Canada au niveau fédéral. Les organismes de l'économie sociale devraient surveiller le site Canada.ca et les annonces d'EDSC pour connaître ces possibilités de financement, car elles ont souvent des fenêtres de candidature pour les propositions.
Innovation Canada et autres soutiens fédéraux
Les entreprises sociales et les entrepreneurs sociaux peuvent également bénéficier d'un soutien fédéral plus large en matière d'affaires et d'innovation. Innovation Canada est une plateforme fédérale qui sert de guichet unique pour aider les entreprises (y compris les entreprises à vocation sociale) à trouver des programmes de financement, des services consultatifs ou des crédits d'impôt applicables. En répondant à quelques questions sur le portail Web d'Innovation Canada, les organismes peuvent obtenir une liste personnalisée de programmes fédéraux et provinciaux auxquels ils pourraient être admissibles – allant des subventions et des prêts au mentorat et aux accélérateurs.
De nombreuses entreprises sociales qui fonctionnent comme de petites entreprises ou des start-ups peuvent être admissibles au financement de l'innovation et de l'entrepreneuriat. Par exemple, si une entreprise sociale développe une nouvelle technologie propre ou une innovation sociale, elle pourrait accéder à des subventions de recherche d'Innovation, Sciences et Développement économique (ISDE) Canada ou à un financement de programmes comme le Programme de financement des objectifs de développement durable. De même, si une coopérative ou une entreprise sociale autochtone cherche à croître dans une région donnée, les agences de développement régional (telles que Diversification de l'économie de l'Ouest canadien (PrairiesCan), FedNor ou l'Agence de promotion économique du Canada atlantique) offrent parfois des contributions ou des prêts qui pourraient s'appliquer.
Un autre mécanisme de soutien fédéral est indirect : le gouvernement du Canada finance souvent des intermédiaires et des réseaux nationaux qui, à leur tour, soutiennent les organismes de l'économie sociale. Par exemple, les Fondations communautaires du Canada et les organismes de bienfaisance nationaux ont été des canaux de financement fédéral dans le cadre de programmes spéciaux. En 2023, le gouvernement fédéral a déployé le Fonds de relance des services communautaires (une initiative ponctuelle de relance post-COVID-19) en partenariat avec des fondations communautaires et d'autres organismes, afin de fournir des subventions aux organismes sans but lucratif et aux organismes de bienfaisance qui se remettent de la pandémie. Bien que ces programmes soient limités dans le temps, ils indiquent que le niveau fédéral injecte fréquemment du financement dans le secteur par le biais de partenariats.
En résumé, au niveau fédéral au Canada, les organismes de l'économie sociale peuvent accéder à une combinaison de programmes de financement direct (comme des subventions et des contributions de ministères) et d'initiatives stratégiques comme le Fonds de finance sociale qui renforcent les options de financement. Il est important de se tenir informé du financement fédéral, car de nouvelles occasions – alignées sur les priorités gouvernementales telles que l'emploi inclusif, l'action climatique ou l'innovation sociale – peuvent émerger à chaque budget ou initiative politique fédéral.
Soutien provincial et municipal (exemples à travers le Canada)
Le soutien au financement des organismes de l'économie sociale ne se limite pas à Ottawa : les gouvernements provinciaux et même les autorités municipales à travers le Canada jouent un rôle dans le financement et le développement de l'économie sociale. Le paysage varie selon les provinces, car chacune a ses propres priorités et mécanismes de soutien aux organismes sans but lucratif, aux coopératives et aux entreprises sociales. Voici un aperçu du soutien provincial et municipal, avec quelques exemples :
Québec
Le Québec est souvent cité comme un chef de file de l'économie sociale. Le gouvernement provincial a un plan d'action et une enveloppe de financement dédiés à l'économie sociale (par exemple, un récent plan d'action 2025-2030 engage plus de 140 millions de dollars pour soutenir les entreprises sociales et les projets collectifs). L'approche du Québec comprend un soutien à l'infrastructure sectorielle et aux outils de financement. Notamment, le Québec abrite des intermédiaires de finance sociale spécialisés tels que le Réseau d'investissement social du Québec (RISQ) et la Fiducie du Chantier de l'économie sociale. Ces fonds, soutenus par le gouvernement et des investisseurs privés, fournissent du capital patient (prêts à faible intérêt et investissements à modalités flexibles) aux coopératives et aux organismes sans but lucratif qui lancent ou étendent leurs initiatives. De plus, la province travaille en étroite collaboration avec des réseaux comme Le Chantier de l'économie sociale (un organisme de coordination de l'économie sociale) pour offrir le renforcement des capacités et le financement de démarrage. Au niveau municipal, les villes du Québec encouragent également les projets d'économie sociale; par exemple, Montréal intègre les entreprises d'économie sociale dans sa stratégie de développement économique et les soutient par le biais de partenariats et d'approvisionnement social (préférant acheter des biens/services auprès d'entreprises sociales lorsque cela est possible).
Ontario
Le soutien de l'Ontario aux organismes de l'économie sociale a compris à la fois des programmes de financement et des programmes habilitants. La Fondation Trillium de l'Ontario (FTO) est un important organisme provincial qui offre des subventions aux organismes sans but lucratif, aux organismes de bienfaisance et, dans certains cas, aux entreprises sociales pour des projets communautaires à travers l'Ontario. Grâce aux subventions de la FTO, de nombreuses entreprises sociales ont reçu du financement de démarrage ou du capital pour développer leurs initiatives dans des domaines comme l'autonomisation des jeunes, la durabilité environnementale et la vie active. L'Ontario a également piloté le Fonds de démonstration d'entreprises sociales il y a quelques années, qui a fourni 4 millions de dollars par l'entremise de divers organismes communautaires pour investir dans des entreprises sociales en phase de démarrage (il s'agissait d'un programme à durée limitée démontrant des concepts de finance sociale). De plus, les ministères de l'Ontario offrent parfois un financement ciblé, par exemple, un financement pour les entreprises sociales créant des emplois pour les personnes handicapées, ou pour les carrefours communautaires, etc. Sur le plan municipal, les grandes villes de l'Ontario ont également des programmes : la Ville de Toronto, par exemple, a offert des subventions pour le développement économique communautaire et gère un Programme d'approvisionnement social qui aide les entreprises sociales à obtenir des contrats municipaux, stimulant indirectement leurs revenus. D'autres villes comme Ottawa et London ont des incubateurs de petites entreprises ou d'innovation sociale qui fournissent des subventions ou du financement de démarrage à des projets à vocation sociale locaux.
Ouest du Canada (Prairies et Colombie-Britannique)
Dans les provinces de l'Ouest, le soutien provient souvent d'une combinaison d'initiatives gouvernementales et communautaires. L'Alberta fournit des subventions aux organismes sans but lucratif par le biais de programmes tels que le Programme d'initiatives communautaires et le Programme d'amélioration des installations communautaires, que de nombreux organismes de services sociaux utilisent. De manière unique, Edmonton abrite le Fonds des entreprises sociales, qui a été créé avec le soutien de la Ville d'Edmonton et de la Fondation communautaire d'Edmonton. Le Fonds des entreprises sociales offre des prêts et du capital patient aux entreprises sociales et aux organismes sans but lucratif de l'Alberta pour des projets qui génèrent des avantages sociaux et environnementaux. Ce fonds a financé des initiatives allant des développements de logements abordables aux entreprises de formation professionnelle, illustrant une collaboration municipale-provinciale-communautaire réussie dans la finance sociale.
En Colombie-Britannique, le gouvernement provincial et les partenaires locaux se sont concentrés sur l'innovation sociale et l'entrepreneuriat. Bien que la C.-B. n'ait pas un seul grand fonds pour les entreprises sociales, elle a été la première province à introduire une forme d'entreprise hybride – la Community Contribution Company (C3) – pour permettre aux entreprises sociales d'attirer des investissements tout en assurant leur vocation sociale. Le financement des groupes de l'économie sociale de la C.-B. provient souvent de fondations communautaires (comme la Fondation de Vancouver), de caisses populaires à vocation sociale (comme Vancity, qui fournit des subventions et des prêts à impact) et de programmes de subventions provinciaux pour le développement communautaire ou la réduction de la pauvreté. Les municipalités telles que Vancouver ont offert des subventions d'« innovation sociale » aux organismes sans but lucratif qui s'attaquent aux défis urbains, et elles soutiennent activement les entreprises sociales par le biais d'initiatives comme le cadre d'approvisionnement en valeur sociale de Vancouver.
Canada atlantique et le Nord
Les plus petites provinces ont leurs propres approches. En Nouvelle-Écosse, un mécanisme de soutien notable est le programme de Fonds d'investissement pour le développement économique communautaire (FIDEC). Les FIDEC permettent aux organismes communautaires de mobiliser des investissements auprès des résidents locaux (avec des crédits d'impôt provinciaux comme incitation), puis d'investir cet argent dans des entreprises locales ou des entreprises sociales. Ce modèle a aidé à canaliser le capital privé vers des coopératives, des projets d'énergie renouvelable et des entreprises communautaires en Nouvelle-Écosse. La province reconnaît également les Community Interest Companies (CIC) – une structure similaire à la C3 de la C.-B. – pour les entreprises sociales. Les autres provinces de l'Atlantique et les territoires du Nord dépendent largement des transferts fédéraux et des subventions locales pour les projets communautaires, mais nous voyons des exemples comme le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador qui finance des organismes du secteur communautaire par le biais d'accords, ou le Yukon qui soutient les entreprises sociales des Premières Nations par l'entremise de sociétés de développement. Les gouvernements municipaux dans ces régions, tels que Halifax ou St. John's, peuvent avoir des programmes de subventions pour l'amélioration des quartiers, les arts et la culture ou le développement social auxquels les organismes de l'économie sociale peuvent accéder.
Dans toutes les provinces, le financement des organismes sans but lucratif au Canada est également renforcé par la philanthropie et la collecte de fonds locale. Les fondations communautaires dans presque toutes les provinces offrent des subventions aux organismes de bienfaisance et aux initiatives sociales dans leurs régions. Les donateurs d'entreprise et les programmes de commandite (par exemple, les caisses populaires, les banques avec des fonds d'impact social, les entreprises privées avec des subventions de responsabilité sociale d'entreprise) constituent une autre pièce du puzzle, complétant le financement gouvernemental.
Le point à retenir est que les organismes de l'économie sociale devraient explorer les possibilités de financement provincial et municipal en plus des possibilités fédérales. Chaque province a des programmes ou des ressources uniques, qu'il s'agisse d'une fondation bien établie comme la FTO en Ontario, d'un modèle de partenariat gouvernemental comme celui du Québec ou d'un programme d'investissement communautaire novateur comme le FIDEC de la Nouvelle-Écosse. Établir des liens avec les réseaux provinciaux d'organismes sans but lucratif ou les conseils régionaux d'entreprises sociales peut aider à découvrir le soutien disponible localement. Et même au niveau municipal, garder un œil sur les annonces de subventions communautaires de votre municipalité ou sur le bureau de développement économique peut mener à un financement pour des projets plus modestes qui font une grande différence à l'échelle locale.
Comment postuler pour un financement : admissibilité, documentation et évaluation
L'obtention de subventions et de financement pour un organisme à vocation sociale implique un processus de candidature minutieux. Savoir comment postuler pour un financement est tout aussi important que de trouver les occasions. Généralement, que vous demandiez une subvention gouvernementale ou une contribution de fondation, vous devrez naviguer dans les règles d'admissibilité, préparer la documentation et satisfaire aux critères d'évaluation. Voici les étapes et considérations clés du processus de candidature :
Assurer l'admissibilité
Avant d'investir du temps dans une candidature, vérifiez que votre organisme et votre projet répondent aux exigences d'admissibilité du bailleur de fonds. Les programmes de financement au Canada précisent souvent les types d'organismes qui peuvent postuler, par exemple, des organismes de bienfaisance enregistrés, des sociétés à but non lucratif, des organismes autochtones ou, dans certains cas, des entreprises sociales avec une inscription d'entreprise. De même, de nombreuses subventions sont réservées à certaines fins ou à certains groupes de bénéficiaires (par exemple, une subvention pourrait cibler des projets qui aident à l'emploi des jeunes, à l'innovation environnementale ou à la réduction de la pauvreté). Lisez attentivement les lignes directrices du programme pour confirmer que votre mandat correspond aux objectifs du fonds. Si le programme est destiné aux « entreprises sociales », clarifiez si le demandeur doit être un organisme sans but lucratif ou si les entreprises sociales à but lucratif peuvent postuler. Assurer une bonne adéquation dès le départ vous évitera de chercher un financement qui n'est pas destiné à votre type de projet.
Préparer la documentation requise
Les demandes de financement nécessitent généralement une collection de documents et d'informations qui démontrent la crédibilité de votre organisme et la faisabilité de votre projet. La documentation courante comprend :
Informations sur l'organisme : preuve de constitution ou de statut d'organisme de bienfaisance, listes des membres du conseil d'administration et possiblement des états financiers ou un rapport annuel. Les bailleurs de fonds veulent voir que votre organisme est légalement constitué et bien gouverné.
Proposition de projet ou plan d'affaires : une description détaillée de ce que vous prévoyez faire avec les fonds. Cela couvre habituellement les objectifs du projet, le besoin communautaire auquel il répond, les activités que vous réaliserez et les résultats ou l'impact attendus. Pour les entreprises sociales, un plan d'affaires peut être nécessaire, décrivant votre marché, votre modèle de revenus et votre stratégie de croissance.
Budget : un budget clair pour le projet, indiquant toutes les dépenses et toute autre source de revenus ou de fonds de contrepartie. Assurez-vous de suivre les lignes directrices budgétaires du bailleur de fonds (par exemple, certaines subventions financeront les salaires et l'équipement opérationnels, d'autres pourraient ne pas le faire – alors sachez ce qui est un coût admissible).
Plan de travail et échéanciers : une ventilation des phases et des étapes du projet. Cela aide les examinateurs à voir que vous avez un plan réaliste pour mettre en œuvre le projet pendant la période de financement.
Plan d'évaluation : certains bailleurs de fonds demandent comment vous mesurerez le succès. Vous pourriez avoir besoin de fournir des indicateurs de rendement clés ou une approche pour suivre les résultats (nombre de personnes servies, mesures d'impact social, etc.).
Matériel de soutien : lettres de soutien de partenaires ou de membres de la communauté, qui peuvent renforcer votre dossier en montrant un large soutien. De plus, les CV des membres clés de l'équipe pour prouver que vous avez l'expertise nécessaire pour réaliser le projet peuvent être importants.
Il est judicieux de commencer à rassembler les documents tôt. Par exemple, si vous avez besoin d'états financiers, assurez-vous que vos comptes sont à jour. Si vous avez besoin de lettres de partenaires ou de témoignages de la communauté, demandez-les bien avant la date limite. Être organisé avec la documentation non seulement accélère le processus de candidature, mais démontre également le professionnalisme au bailleur de fonds.
Comprendre les critères d'évaluation
Chaque programme de financement a des critères selon lesquels les candidatures sont jugées. Ceux-ci pourraient être explicitement énoncés dans les lignes directrices ou les grilles de notation. Les facteurs d'évaluation courants comprennent :
Pertinence et impact : Dans quelle mesure le projet répond-il aux objectifs du programme de financement ou à un besoin communautaire démontré? Les bailleurs de fonds rechercheront un énoncé de problème clair et la façon dont votre solution fait une différence. Soulignez l'impact social – par exemple, s'il s'agit d'une subvention pour une entreprise sociale, mettez en évidence la façon dont votre entreprise créera des emplois pour les groupes marginalisés ou réduira les déchets environnementaux.
Capacité organisationnelle : Avez-vous les compétences, l'expérience et l'équipe nécessaires pour réaliser le projet? Les bailleurs de fonds évaluent si le demandeur peut exécuter le plan de manière réaliste. Les antécédents de projets passés ou les qualifications du personnel/des bénévoles clés peuvent jouer un rôle ici.
Budget et rapport qualité-prix : Le budget sera examiné pour s'assurer qu'il est raisonnable et qu'il correspond aux activités proposées. Les bailleurs de fonds apprécient souvent la rentabilité : un projet qui obtient de bons résultats pour un coût raisonnable. Ils peuvent également vouloir voir si vous avez d'autres partenaires financiers ou des contributions en nature, car cela peut indiquer un soutien plus large.
Durabilité ou avantage à long terme : Certaines candidatures demandent comment le projet se poursuivra ou quels avantages durables resteront après que le financement aura été dépensé. Soyez prêt à expliquer comment vous maintiendrez l'impact (par exemple, par le biais de revenus futurs, d'autres subventions ou en intégrant le programme dans vos opérations régulières).
Inclusivité et innovation : De plus en plus, les bailleurs de fonds au Canada tiennent compte de choses comme l'inclusion (votre projet rejoint-il des populations diverses ou mal desservies? Est-il dirigé par des groupes en quête d'équité ou les implique-t-il?) et l'innovation (testez-vous une nouvelle approche ou mettez-vous à l'échelle une idée éprouvée?). Le cas échéant, assurez-vous de décrire ces aspects.
Connaître les critères d'évaluation vous permet d'adapter votre candidature pour atteindre tous les points qui intéressent les examinateurs. Il est souvent utile d'utiliser le langage des critères dans le récit de votre proposition. Par exemple, si l'« impact communautaire » est un critère, énoncez explicitement l'impact communautaire de votre projet en termes quantifiables.
Suivre le processus de candidature et les échéances
Enfin, respectez strictement les instructions de candidature fournies par le bailleur de fonds. Cela comprend le format (formulaire en ligne, téléchargement PDF, etc.), les limites de mots pour les réponses et la date limite de soumission. De nombreux programmes de subventions ont des dates limites strictes et n'accepteront pas les soumissions tardives, alors prévoyez de remplir votre candidature quelques jours à l'avance pour éviter les problèmes techniques de dernière minute. Si le processus comporte plusieurs étapes (comme une lettre d'intention initiale ou une présentation à un panel), préparez-vous en conséquence pour chaque étape. Certaines contributions gouvernementales pourraient impliquer une sélection initiale, puis une proposition complète si vous êtes présélectionné. Marquez votre calendrier avec toutes les dates clés.
En gérant soigneusement le processus de candidature – en vérifiant l'admissibilité, en compilant une documentation solide, en répondant aux critères d'évaluation et en respectant les échéances – vous améliorez grandement vos chances de succès. C'est beaucoup de travail, mais chaque candidature réussie peut apporter un financement vital pour faire avancer votre mission.
Conseils pour des demandes de subvention réussies
La concurrence pour les subventions et le financement est souvent intense, il est donc avantageux d'aborder les candidatures de manière stratégique. Voici quelques conseils pratiques pour des demandes de subvention réussies que les organismes de l'économie sociale au Canada devraient garder à l'esprit :
S'aligner sur les priorités du bailleur de fonds
Recherchez les objectifs et les priorités du programme de financement ou la mission de la fondation à laquelle vous postulez. Adaptez votre candidature pour montrer comment votre projet aide le bailleur de fonds à atteindre ses objectifs. Si une subvention est axée sur l'« innovation sociale dans les services aux personnes handicapées », soulignez explicitement les aspects novateurs de votre projet dans ce domaine. Les bailleurs de fonds veulent voir que votre initiative s'inscrit naturellement dans leur mandat de financement.
Démontrer clairement l'impact social
Utilisez des données et des récits pour transmettre l'impact que votre organisme produit. Dans la mesure du possible, fournissez des exemples ou des statistiques concrets – par exemple, « Notre programme formera 50 jeunes à faible revenu en compétences professionnelles, ce qui devrait mener à un taux d'emploi de 80 % dans les six mois suivant la fin. » Être précis quant aux résultats sociaux ou environnementaux que vous attendez aide les examinateurs à envisager la valeur de leur investissement. Si vous avez des résultats passés, mentionnez-les comme preuve de votre efficacité.
Être réaliste et détaillé dans votre plan
Une erreur courante est d'être trop ambitieux sans un plan réaliste. Assurez-vous que les objectifs de votre projet sont réalisables dans le respect du calendrier et des ressources demandées. Fournissez un plan d'activités détaillé et un calendrier. Un plan bien pensé avec des étapes claires rassure les bailleurs de fonds que vous savez ce que vous faites. En même temps, incluez des détails dans votre justification budgétaire pour expliquer pourquoi chaque dépense est nécessaire. Les budgets vagues ou gonflés peuvent miner la confiance, alors soyez transparent et détaillez les coûts lorsque cela est possible.
Souligner les forces organisationnelles et les partenariats
Mettez l'accent sur ce que votre organisme apporte à la table. Il peut s'agir de personnel expérimenté, de bénévoles, de la confiance de la communauté ou de projets passés réussis. Si vous avez des partenariats, mentionnez-les – par exemple, la collaboration avec un collège local, une municipalité ou un autre organisme sans but lucratif peut renforcer votre proposition. Les partenaires peuvent étendre votre portée et votre crédibilité, et les bailleurs de fonds apprécient de voir une approche collaborative pour résoudre les problèmes sociaux.
Suivre les lignes directrices et être concis
Respectez toutes les instructions de candidature concernant le format, la longueur et les informations requises. Utilisez les modèles ou les questions fournis pour structurer vos réponses. Bien que vous souhaitiez être détaillé, recherchez également la clarté et la concision. Évitez le jargon ou le langage trop technique; écrivez en termes accessibles puisque les évaluateurs pourraient ne pas être des experts dans votre créneau. Une candidature claire et bien rédigée, facile à lire, obtiendra de meilleurs résultats. Avant de soumettre, relisez l'ensemble de la candidature (et demandez à quelqu'un d'autre de la réviser si possible) pour déceler toute erreur ou omission.
Commencer tôt et ne pas se précipiter
Vous donner amplement de temps est peut-être la règle d'or. Commencez à vous préparer pour une demande de subvention bien avant la date limite. Cela vous permet de recueillir des lettres de soutien solides, d'affiner votre idée de projet et de faire évoluer les brouillons de votre proposition. Les candidatures précipitées se voient souvent – elles pourraient avoir des réponses incomplètes ou manquer de logique cohérente. Commencer tôt vous donne également le temps de poser des questions au bailleur de fonds si les lignes directrices ne sont pas claires; de nombreux programmes de subventions offrent un contact par courriel ou par téléphone pour les demandes, et l'utilisation de cette ressource peut éclaircir les doutes et démontrer votre intérêt.
Tirer parti des petites subventions comme tremplins
Si vous êtes un organisme plus récent ou si vous essayez quelque chose d'expérimental, envisagez de demander d'abord des subventions plus modestes pour établir vos antécédents. Le succès d'une petite subvention (par exemple, une subvention communautaire de 5 000 $ pour piloter un projet) peut mener à des preuves et à des leçons qui vous positionneront pour un financement plus important plus tard. De nombreux grands bailleurs de fonds vous interrogeront sur le financement et les réalisations passés, il peut donc être judicieux de bâtir cette histoire progressivement.
En suivant ces conseils, vous augmentez votre probabilité d'élaborer une demande de subvention convaincante. N'oubliez pas qu'un bailleur de fonds investit essentiellement dans votre potentiel de créer un changement positif – votre tâche est donc de le convaincre, avec des faits et de la passion, que ses dollars feront une réelle différence entre les mains de votre organisme.
Se tenir au courant des occasions de financement
Le paysage du financement pour les organismes de l'économie sociale est dynamique : de nouveaux programmes émergent, les dates limites de candidature reviennent chaque année ou trimestre, et les critères peuvent changer. Il est important de rester informé des dernières occasions afin de ne rien manquer. Voici quelques stratégies et outils pour rester au courant des subventions et du financement :
Configurer des alertes et des bulletins d'information
Utilisez les outils en ligne à votre avantage. La configuration d'Alertes Google pour des mots-clés comme « financement organismes sans but lucratif Canada », « subventions entreprises sociales Canada » ou « programme de subventions communautaires » peut livrer des nouvelles de nouvelles annonces de financement dans votre boîte de réception. De plus, abonnez-vous aux bulletins d'information et aux listes de diffusion des principaux organismes et réseaux. Par exemple, Emploi et Développement social Canada publie souvent des bulletins de nouvelles lorsque de nouvelles rondes de financement s'ouvrent – vous pouvez vous abonner à leurs mises à jour. De même, suivez les bulletins d'information d'Innovation Canada et des agences de développement régional pour les annonces sur le financement des entreprises ou de l'innovation sociale. De nombreuses fondations philanthropiques ont également des bulletins d'information qui annoncent les fenêtres de demande de subvention.
Tirer parti des bases de données et des portails de subventions
Il existe des ressources qui compilent les occasions de financement provenant de multiples sources. Le portail en ligne des Subventions et contributions du gouvernement fédéral (sur le site Canada.ca) vous permet de rechercher ou de parcourir les programmes de financement fédéraux par sujet. Certaines provinces ont leurs propres répertoires de subventions pour les organismes communautaires (par exemple, le site Web provincial de l'Alberta répertorie le financement pour les organismes sans but lucratif, et l'Ontario a un portail pour les subventions dans la province). En dehors du gouvernement, des plateformes comme Subvention Connect (offerte par Imagine Canada) ou d'autres sites Web du secteur sans but lucratif tiennent à jour des bases de données de subventions et de prix – celles-ci nécessitent souvent un abonnement ou une adhésion, mais peuvent être utiles pour des recherches exhaustives. Garder un œil sur ces portails périodiquement vous assurera de saisir à la fois les programmes de financement nouveaux et récurrents.
Joindre les réseaux sectoriels et assister à des événements
Souvent, le premier endroit où vous pourriez entendre parler d'une nouvelle occasion de financement est par l'entremise de réseaux ou d'associations sectorielles. Joindre des coalitions ou des organismes faîtiers dans votre domaine (par exemple, le Réseau canadien de développement économique communautaire, les conseils du secteur sans but lucratif ou les réseaux provinciaux d'entreprises sociales) peut vous connecter à une communauté qui partage l'information. Ces réseaux organisent fréquemment des webinaires, des ateliers ou des groupes de médias sociaux où les nouvelles de financement sont partagées. Assister à des conférences ou à des événements virtuels ciblant les organismes sans but lucratif et les entreprises sociales peut également être éclairant – les bailleurs de fonds présentent parfois leurs programmes dans de tels forums. Par exemple, une conférence de fondations communautaires ou un forum de finance sociale peut comprendre une séance où un fonctionnaire discute des initiatives de financement à venir.
Utiliser les médias sociaux et les sites Web
Suivez les principaux bailleurs de fonds et organismes de soutien sur les médias sociaux. Twitter (ou X) et LinkedIn sont couramment utilisés par les ministères, les ministres, les fondations et les carrefours d'innovation sociale pour annoncer des lancements de financement ou des dates limites. Si vous suivez des comptes comme EDSC, Infrastructure Canada, les grandes fondations ou les figures influentes dans l'espace de l'entreprise sociale, votre fil vous alertera des nouvelles. De même, visitez régulièrement les sites Web des organismes de financement connus (comme la Fondation Trillium de l'Ontario, les fondations communautaires, etc.) – beaucoup ont une section « Occasions de financement » ou « Appels ouverts » qui est mise à jour régulièrement.
Réseautage et bouche-à-oreille
Ne sous-estimez pas la valeur du réseautage à l'ancienne. Maintenez la communication avec vos pairs dans le secteur et partagez l'information. Si vous entendez parler d'une subvention qui ne correspond pas à votre organisme, mais qui pourrait convenir à un autre, transmettez-la – et ils pourraient faire de même pour vous. Parfois, les conseils municipaux locaux ou les bureaux de développement économique organisent également des tables rondes avec des organismes communautaires, et ceux-ci peuvent être un lieu pour en apprendre davantage sur les initiatives municipales à venir ou les allocations budgétaires qui pourraient bénéficier à votre travail.
En surveillant activement ces canaux, vous pouvez créer votre propre système d'alerte précoce pour le financement. Prenez l'habitude de vérifier les nouvelles occasions, peut-être tous les mois ou aux moments clés de l'année (de nombreuses subventions, par exemple, ont tendance à s'ouvrir à la fin de l'hiver ou au début du printemps pour les budgets de l'exercice financier). Rester à jour vous assure d'avoir amplement de temps pour préparer des candidatures solides et saisir les chances de financement lorsqu'elles se présentent. Dans l'environnement en évolution rapide de la finance sociale, être informé est la moitié de la bataille.
Conclusion
L'accès aux subventions et au financement est la pierre angulaire des organismes de l'économie sociale au Canada, leur permettant de lancer des projets, d'étendre les services et d'amplifier leur impact dans les communautés. Le Canada offre une riche mosaïque de sources de financement pour les organismes à vocation sociale, allant des programmes fédéraux comme le Fonds de finance sociale et diverses subventions par l'entremise d'EDSC, aux fonds provinciaux et aux initiatives municipales adaptées aux besoins locaux. Comprendre les différences entre les types de financement (subventions, contributions, prêts et investissements à impact) permet aux organismes de rechercher la bonne combinaison de ressources pour une croissance durable.
Comme nous l'avons exploré, une stratégie de financement réussie implique non seulement de savoir où chercher du soutien, mais aussi comment l'obtenir. L'élaboration de candidatures convaincantes qui s'alignent sur les priorités des bailleurs de fonds, la démonstration d'un impact social clair et la diligence à satisfaire aux exigences sont toutes des étapes essentielles pour les entreprises de l'économie sociale qui recherchent du financement au Canada. L'habitude de se tenir informé des nouvelles occasions est tout aussi importante : le paysage est toujours en mouvement, les gouvernements lançant de nouvelles initiatives et les fondations déplaçant leur attention vers des enjeux émergents.
En conclusion, les entreprises sociales, les organismes sans but lucratif, les coopératives et les autres groupes à vocation sociale devraient aborder le financement de manière proactive et stratégique. En tirant parti de la myriade de subventions, de contributions et d'options de finance sociale disponibles, ces organismes peuvent alimenter leurs missions et continuer de s'attaquer aux défis sociaux et environnementaux les plus pressants du Canada. Avec de la persévérance et les bonnes informations en main, les organismes de l'économie sociale au Canada peuvent obtenir le financement dont ils ont besoin pour prospérer, faisant progresser une économie plus inclusive et durable pour tous.