By helloDarwin
April 13, 2025

Guide des subventions 2025 pour les PME

En 2025, les petites et moyennes entreprises du Québec peuvent profiter d’une gamme élargie de subventions et mesures de soutien financier. Le gouvernement provincial, de même que les instances fédérales et municipales, ont mis en place divers programmes pour stimuler la commercialisation, améliorer la productivité et l’innovation, renforcer les ressources humaines, encourager le développement durable, et appuyer les projets à l’échelle municipale. Cet article propose un tour d’horizon professionnel et concret des principaux leviers financiers disponibles en 2025 pour les PME québécoises, avec pour chaque catégorie les programmes phares, leurs critères d’admissibilité généraux, les dépenses admissibles, les montants maximums offerts et les taux de couverture.

Commercialisation : propulser vos ventes et vos exportations

Pour développer de nouveaux marchés, accroître la visibilité d’une entreprise et soutenir les efforts d’exportation, plusieurs subventions en 2025 peuvent aider les PME québécoises :
  • CanExport PMEJusqu’à 50 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Programme fédéral visant à accompagner les entreprises dans leurs démarches d’exportation. Il finance à parts égales divers projets de commercialisation à l’international. Critères généraux : s’adresser aux PME canadiennes souhaitant développer un marché étranger. Dépenses admissibles : création ou traduction de site web et de matériel promotionnel, production de vidéos marketing, honoraires d’experts pour études de marché ou stratégies d’exportation, participation à des salons commerciaux internationaux, protection de la propriété intellectuelle à l’étranger, campagnes publicitaires en ligne ciblant les marchés visés, etc. Ce programme est très populaire – des milliers de demandes chaque année – et environ le tiers des entreprises obtiennent une aide financière, témoignant de son utilité pour percer de nouveaux marchés.
  • SIAM (Soutien Individuel d’Accès aux Marchés)Jusqu’à 100 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Subvention financée par Aliments du Québec pour les entreprises de transformation alimentaire cherchant à élargir leur distribution au Québec. Critères généraux : s’adresse aux PME du secteur bioalimentaire qui souhaitent accéder à de nouveaux canaux de vente dans la province. Dépenses admissibles : initiatives pour entrer dans un nouveau segment de marché (par exemple, percer le secteur de la restauration si l’entreprise vendait uniquement en épicerie), intégration dans de nouvelles chaînes de détaillants, extension des points de vente au Québec, développement d’une stratégie marketing locale, participation à des foires alimentaires provinciales, etc. L’objectif est d’augmenter les ventes des transformateurs alimentaires québécois en facilitant leur accès aux réseaux de distribution en circuit long de la province.
  • SEB (Soutien aux Exportations Bioalimentaires)Jusqu’à 250 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Programme financé conjointement par le MAPAQ (Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec) et le Groupe Export Agroalimentaire. Il appuie les entreprises bioalimentaires qui souhaitent accroître la présence de leurs produits sur les marchés hors Québec. Critères généraux : s’adresse aux entreprises agroalimentaires québécoises prêtes à exporter ou à accroître leurs exportations hors province. Dépenses admissibles : mise en œuvre d’activités de commercialisation et de développement de marchés à l’extérieur du Québec, embauche d’un spécialiste en développement de marchés internationaux, participation à des salons commerciaux hors Québec, organisation de visites d’acheteurs étrangers potentiels au Québec, adaptation des emballages ou certifications pour les marchés visés, etc. Cette subvention vise à soutenir concrètement les exportateurs bioalimentaires dans toutes les étapes pour conquérir de nouveaux marchés.
  • DÉPART Jusqu’à 300 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Programme géré par Investissement Québec pour soutenir l’économie locale des municipalités ou MRC dévitalisées. Il offre des contributions non remboursables afin d’aider les PME à diversifier et renforcer leurs activités. Critères généraux : s’adresse aux entreprises situées dans des régions à défis économiques (zones désignées comme dévitalisées) qui ont des projets de croissance ou de transformation. Dépenses admissibles : réalisation d’études de faisabilité pour des projets de modernisation ou d’expansion, coûts de démarrage de nouvelles entreprises locales, dépenses liées à l’expansion d’une entreprise existante, investissement dans des technologies pour améliorer la productivité, aménagement d’équipements touristiques ou culturels pour attirer davantage de visiteurs, développement de nouveaux produits ou procédés innovants pour accroître la part de marché ou cibler l’exportation, etc. En soutenant ce type de dépenses, le programme DÉPART vise à revitaliser l’économie locale et à créer de l’emploi dans des régions qui en ont particulièrement besoin.

Productivité et Innovation : investir dans l’avenir technologique

La productivité et l’innovation sont des axes majeurs du budget 2025-2026. De nouvelles mesures incitatives et subventions ont été créées ou bonifiées pour encourager les investissements technologiques, la recherche et développement (R&D) et l’adoption de solutions innovantes par les PME :
  • CRIC (Crédit d’impôt pour la Recherche, l’Innovation et la Commercialisation)Taux de 30 % ou 20 % remboursables, dépenses jusqu’à 1 M$ et plus : Il s’agit d’un nouveau crédit d’impôt provincial entièrement remboursable qui remplace le programme de RS&DE au Québec. Critères généraux : s’applique aux entreprises engagées dans des activités de recherche et développement, d’innovation de produits ou procédés, et de précommercialisation. Toutes les entreprises innovantes du Québec peuvent en bénéficier, sans égard à leur taille ou au fait qu’elles paient de l’impôt cette année-là (le crédit étant remboursable). Modalités : le CRIC rembourse 30 % des dépenses admissibles sur la première tranche de 1 million $ de dépenses, puis 20 % des montants excédentaires au-delà de ce premier million. Dépenses admissibles : salaires du personnel affecté à la R&D ou à l’innovation, honoraires versés à des chercheurs ou experts, coûts d’acquisition d’équipement nécessaire aux projets innovants, 50 % des montants de contrats accordés à des sous-traitants pour la R&D, et autres dépenses liées à la commercialisation des innovations. Le CRIC élargit ainsi la gamme de dépenses couvertes et offre un soutien financier substantiel, améliorant l’efficacité du soutien gouvernemental aux entreprises technologiques et innovantes.
  • Programme ESSOR – Chantier ProductivitéContributions et prêts pour projets majeurs : ESSOR est un programme provincial bien connu pour appuyer les projets d’investissement des entreprises. En 2025, un volet “Chantier Productivité” a été renforcé afin de stimuler les investissements de grande envergure visant à accroître la productivité des entreprises québécoises. Critères généraux : s’adresse aux projets d’investissement majeurs (souvent plus de 10 millions $) portés par des entreprises souhaitant moderniser leurs installations, adopter de nouvelles technologies ou augmenter significativement leur capacité de production. Modalités : ce volet peut offrir des prêts (y compris éventuellement sans intérêt) ainsi que des contributions non remboursables pour compléter le montage financier de ces projets structurants. Par ailleurs, le programme ESSOR comporte aussi un volet PME (Volet 1) subdivisé en trois parts :
    • Volet 1A – Soutien aux études de faisabilité et aux plans d’affaires pour des investissements améliorant la compétitivité au Québec (jusqu’à 50 000 $, couvrant 50 % des coûts d’études).
    • Volet 1B – Appui aux investissements technologiques et numériques visant à augmenter la productivité (jusqu’à 20 000 $, couvrant 50 % des dépenses liées aux analyses pré-investissement).
    • Volet 1C – Appui à la réalisation de projets d’investissement et de transformation numérique (jusqu’à 50 000 $ de contribution non remboursable, couvrant 50 % des dépenses admissibles du projet).
  • Dépenses admissibles (volet PME) : honoraires professionnels pour consultants (études de marché, ingénierie, etc.), frais de déplacement et de séjour liés au projet, analyses et études techniques justifiant l’investissement (étude de productivité, plan numérique, évaluation de marché), et dépenses d’implantation de nouvelles technologies ou d’équipements innovants. Grâce à ces volets, même les plus petites entreprises peuvent obtenir un coup de pouce financier dès la phase de planification jusqu’à l’exécution de projets de modernisation, alors que les plus grands projets peuvent être soutenus via des prêts ou contributions importantes de l’enveloppe ESSOR – Chantier Productivité.
  • SIPEM (Subvention à l’Innovation et à la Productivité des Entreprises Manufacturières)Jusqu’à 500 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Programme spécifique pour le secteur manufacturier québécois qui vise à stimuler l’adoption de technologies innovantes et l’amélioration des processus de production. Critères généraux : s’adresse aux entreprises manufacturières du Québec qui souhaitent réaliser un projet d’innovation technologique pour accroître leur efficacité. Modalités : une subvention non remboursable pouvant atteindre 50 % des dépenses admissibles du projet, jusqu’à un maximum de 500 000 $. À noter qu’une portion spécifique (par exemple, autour de 15 000 $) peut être allouée à l’élaboration d’un cahier des charges technologique au démarrage du projet. Dépenses admissibles : identification des opportunités d’automatisation ou de numérisation (via des études préalables ou cahiers de charges), développement ou acquisition de solutions innovantes en microélectronique ou en logiciels pour optimiser les chaînes de production, création de logiciels sur mesure pour améliorer la gestion des opérations (flux de production, inventaires, etc.), adaptation de technologies existantes avec l’aide de sous-traitants spécialisés, et même les efforts de création et de commercialisation de la propriété intellectuelle découlant de ces nouvelles solutions. En somme, SIPEM offre un appui conséquent pour les manufacturiers qui investissent dans l’industrie 4.0 et la modernisation de leurs usines.
  • Partenar-IA350 000 $ à 1 500 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Nouveau programme mis de l’avant pour encourager l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) dans les entreprises québécoises, en particulier dans les secteurs où l’IA est sous-utilisée. Critères généraux : s’adresse aux entreprises souhaitant intégrer des solutions d’IA dans leurs processus ou développer des projets collaboratifs avec des centres de recherche en IA. Modalités : offre une contribution non remboursable correspondant à la moitié des dépenses, pour des projets dont la taille peut varier de moyens (quelques centaines de milliers de dollars) à très ambitieux (plus d’un million). Dépenses admissibles : honoraires professionnels pour des experts en IA ou des chercheurs universitaires partenaires, frais de déplacement et de séjour liés à la collaboration (par exemple inviter des experts ou visiter des centres de recherche), achat ou location d’équipements informatiques spécifiques nécessaires au projet d’IA (serveurs, capteurs, robots, etc.), coûts liés à l’exploitation de la propriété intellectuelle (dépôts de brevets liés aux innovations en IA, frais légaux), coûts de communication et de transfert technologique (ateliers de formation à l’interne, documentation, diffusion des résultats). L’objectif de Partenar-IA est non seulement d’améliorer la compétitivité des entreprises participantes grâce à l’IA, mais aussi de positionner le Québec comme un leader en innovation dans ce domaine de pointe, via des partenariats stratégiques entre l’industrie et la recherche.
  • CanExport InnovationJusqu’à 75 000 $ (couvre 75 % des coûts) : Variante du programme CanExport, axée sur les partenariats internationaux en R-D. Critères généraux : s’adresse aux entreprises canadiennes innovantes qui cherchent à établir des collaborations de recherche et développement avec des partenaires étrangers (par exemple, un projet commun avec une entreprise ou un laboratoire outre-mer). Modalités : subvention fédérale couvrant les trois quarts des dépenses du projet, jusqu’à un plafond de 75 000 $. Dépenses admissibles : embauche d’experts en développement des affaires internationales pour identifier et nouer des partenariats technologiques, dépenses marketing pour attirer des partenaires (développement de brochures techniques, démonstrateurs, etc.), participation à des conférences ou événements de réseautage scientifique à l’étranger, expédition d’échantillons ou de prototypes technologiques pour démonstration aux partenaires potentiels, protection de la propriété intellectuelle sur les marchés visés (brevets internationaux, homologations), demandes de certification requises pour des innovations à l’échelle internationale, etc. Ce programme, très prisé, a plusieurs périodes de dépôt par an (typiquement mars, juin, septembre), et les fonds peuvent s’écouler rapidement, incitant les entreprises à bien planifier leur soumission. CanExport Innovation permet ainsi aux PME de s’ouvrir à la collaboration mondiale en partageant les coûts et les risques liés à l’exploration de nouvelles frontières technologiques.
  • Fonds C de DesjardinsJusqu’à 20 000 $ (couvre 25 % des coûts) : Initiative particulière mise en place par Desjardins pour soutenir la création d’emplois de qualité et le développement économique régional au Québec. Critères généraux : s’adresse aux PME ayant un projet d’affaires qui génère de la croissance locale (innovation, expansion, etc.), souvent conditionné à la création ou maintien d’emplois dans la communauté. Modalités : offre une subvention pouvant atteindre 20 000 $ représentant 25 % des dépenses admissibles du projet (ce qui sous-entend un projet total d’environ 80 000 $ pour maximiser l’aide). Dépenses admissibles : projets d’innovation technologique ou de produits, initiatives de transformation numérique de l’entreprise (par exemple, implantation d’un logiciel ERP, développement d’une plateforme en ligne), dépenses liées à une transition de propriété d’entreprise (planification de la relève entrepreneuriale avec maintien des emplois en région), efforts de diversification de la chaîne d’approvisionnement ou du marché de l’entreprise, programmes pour attirer et retenir les talents (stratégies RH innovantes), projets axés sur l’adoption de pratiques d’affaires écoresponsables ou d’amélioration de la gouvernance. Bien que modeste en montant, le Fonds C est un bel exemple de partenariat privé pour appuyer les PME; il peut souvent compléter d’autres sources de financement gouvernementales.
  • LTI³ (subvention en transport et logistique)Jusqu’à 28 500 $ (couvre 70 % des coûts) : Programme destiné aux entreprises du secteur du transport et de la logistique pour les aider à intégrer les technologies numériques et à optimiser leurs opérations. Critères généraux : s’adresse aux PME actives dans le transport (routier, maritime, logistique, etc.) qui désirent améliorer leur productivité via la numérisation. Modalités : subvention couvrant la majeure partie des dépenses (70 %), jusqu’à un maximum de 28 500 $. Les projets sont généralement échelonnés en paliers, avec un soutien aux déplacements différent selon l’envergure. Dépenses admissibles : honoraires de consultants ou de collaborateurs experts en logistique numérique (par exemple, optimisation de la chaîne d’approvisionnement par l’IA, implémentation d’un système de gestion des transports), frais de déplacement nécessaires à la mise en œuvre (visites de sites pilotes, formations externes – plafonnés autour de 2 000 $ pour les petits projets et 3 000 $ pour les plus grands), frais de séjour lors de ces déplacements (hébergement, repas pendant les missions liées au projet). En finançant largement ces dépenses, LTI³ permet aux entreprises de transport d’adopter plus facilement des innovations comme le suivi en temps réel des cargaisons, l’optimisation des itinéraires ou l’automatisation administrative, renforçant ainsi leur compétitivité.
(Avec ces multiples programmes, les PME disposent d’outils variés pour améliorer leur productivité : qu’il s’agisse de crédits d’impôt massifs pour la R&D, de subventions pour l’achat de nouveaux équipements, de soutien à l’adoption de l’IA ou de fonds dédiés à la transformation numérique, l’année 2025 propose un contexte favorable à l’investissement dans l’innovation. Bien souvent, les programmes couvrent environ 50 % des dépenses, ce qui signifie que l’entreprise doit financer l’autre moitié; il est donc important de bien planifier son projet et de combiner plusieurs aides si possible.)

Ressources Humaines : attirer, former et retenir les talents

La pénurie de main-d’œuvre et la nécessité de former les employés aux nouvelles compétences restent des préoccupations majeures pour les PME. En 2025, plusieurs subventions soutiennent spécifiquement l’embauche, la formation et l’intégration de talents au sein des entreprises québécoises :
  • NovaScienceJusqu’à 105 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Programme qui se décline en deux volets pour encourager l’embauche de talents spécialisés dans les domaines de la science et de la technologie, en particulier liés à la transformation numérique. Volet Junior : subvention maximale de 30 000 $ pour l’embauche d’un jeune diplômé ou talent junior dans un poste lié à l’innovation (analyste de données, programmeur débutant, etc.). Volet Senior : subvention maximale de 75 000 $ pour l’embauche d’un expert ou talent senior (par exemple un architecte logiciel, un chercheur expérimenté, un gestionnaire de projet numérique). Dans les deux cas, l’aide couvre la moitié du salaire du nouvel employé pour une période donnée. Critères généraux : l’entreprise doit créer un nouveau poste ou pourvoir un poste vacant clé en lien avec les technologies ou sciences émergentes; le candidat doit répondre aux critères d’expérience du volet choisi (récemment diplômé ou au contraire expert établi). Objectif : NovaScience vise non seulement à aider financièrement l’entreprise à recruter, mais aussi à stimuler la relève technologique au Québec en incitant à donner une première chance aux juniors et à attirer des experts chevronnés dans des secteurs innovants.
  • Programme ViséesJusqu’à 8 000 $ par employé (couvre 50 % des coûts) : Subvention dédiée au développement des compétences de la main-d’œuvre via la formation continue. Critères généraux : s’adresse aux entreprises qui souhaitent former leurs employés dans des secteurs à forte croissance ou stratégiques (numérique, cybersécurité, manufacturier innovant, technologies propres, etc.). Modalités : jusqu’à 8 000 $ par employé formé, couvrant la moitié du salaire pendant la durée de la formation ainsi que les frais de formation eux-mêmes. Dépenses admissibles : inscriptions à des formations professionnelles ou techniques, participation à des cours spécialisés (ex. cybersécurité, science des données, maintenance de nouveaux équipements high-tech), formations en technologies agricoles de pointe, ateliers de fabrication avancée ou d’impression 3D, programmes de formation sur les technologies propres et la gestion durable, certification en bioproduction pharmaceutique, etc. En pratique, si une PME inscrit plusieurs employés à des formations, elle peut recevoir 8 000 $ pour chacun, ce qui aide à absorber le coût salarial pendant leur absence en formation et à payer les frais de cours. Le Programme Visées contribue à élever le niveau de compétence des employés québécois et à améliorer la compétitivité des entreprises grâce à une main-d’œuvre mieux formée.
  • Emploi Été CanadaEnviron 5 000 $ par jeune : Programme fédéral bien établi qui subventionne l’embauche de jeunes de 15 à 30 ans pendant la saison estivale. Critères généraux : ouvert aux employeurs (y compris PME, OBNL, municipalités) qui offrent des emplois d’été de qualité à des étudiants ou jeunes en début de carrière. Modalités : le montant exact par emploi varie, mais tourne autour de 5 000 $ pour un poste d’été (généralement calculé en fonction d’un nombre d’heures et d’un taux horaire spécifique). Il n’y a pas de limite stricte au nombre de jeunes pouvant être embauchés par une entreprise via le programme, tant que la demande est approuvée. Dépenses admissibles : essentiellement les salaires versés aux jeunes employés d’été pendant la période couverte. Exemple concret : une PME pourrait embaucher deux étudiants pour la période de juin à août et recevoir environ 10 000 $ (2 × 5 000 $) pour couvrir une partie de ces salaires, réduisant d’autant son coût de main-d’œuvre saisonnière. Emploi Été Canada aide ainsi les entreprises à faire face à leurs besoins saisonniers tout en offrant de l’expérience de travail aux jeunes.
  • Accueillez un stagiaire (FCCQ)Jusqu’à 7 000 $ par stagiaire : Programme mis en œuvre par la Fédération des chambres de commerce du Québec avec l’appui du gouvernement canadien, pour inciter les entreprises à accueillir des stagiaires et ainsi contribuer à la formation pratique des futurs travailleurs. Critères généraux : s’adresse aux entreprises de toutes tailles au Québec qui peuvent offrir un stage pertinent à un étudiant ou finissant, dans n’importe quel secteur confronté à des pénuries de main-d’œuvre. Modalités : une subvention d’environ 7 000 $ par stagiaire accueilli, généralement pour un stage d’une durée significative (quelques mois). Dépenses admissibles : principalement la rémunération du stagiaire. Impact attendu : en réduisant le coût d’accueil d’un stagiaire, le programme encourage les PME à former la relève et à éventuellement recruter ces stagiaires par la suite. C’est un investissement gagnant-gagnant : l’étudiant acquiert de l’expérience, et l’entreprise bénéficie d’un talent supplémentaire à moindres frais sur la durée du stage.
  • Mitacs Jusqu’à 15 000 $ par projet de stage en recherche : Mitacs est une organisation nationale qui soutient les stages de recherche en entreprise pour des étudiants universitaires (maîtrise, doctorat) ou des stagiaires post-doctoraux. Critères généraux : s’adresse aux entreprises qui ont un projet de recherche ou d’innovation nécessitant une expertise universitaire. En 2025, Mitacs continue d’offrir des programmes où l’entreprise paie une partie du coût et Mitacs fournit une subvention équivalente. Modalités : par exemple, pour un stage de 4 à 6 mois, une contribution typique de l’entreprise de 7 500 $ est jumelée à 7 500 $ de Mitacs, permettant de rémunérer un stagiaire environ 15 000 $. Dépenses admissibles : la bourse versée au stagiaire (souvent un étudiant gradué) qui travaille sur le projet défini. Exemple concret : une PME du secteur manufacturier pourrait accueillir un étudiant en génie pour optimiser un procédé; l’entreprise ne paierait que la moitié de la bourse de 15 000 $, l’autre moitié étant couverte par Mitacs. Ainsi, Mitacs stimule la recherche collaborative et permet aux PME d’accéder à de la recherche appliquée à moindre coût, tout en formant les étudiants dans un contexte réel.
(Grâce à ces initiatives en ressources humaines, une PME québécoise peut, en 2025, embaucher de nouveaux employés avec un partage de coût salarial, former ses équipes avec un soutien financier significatif, et accueillir de jeunes talents en stage ou en emploi d’été sans assumer seul la charge financière. Les critères d’admissibilité des programmes sont généralement assez larges, visant soit les jeunes (pour Emploi Été), soit la formation continue (Visées), soit l’innovation (NovaScience), donc la plupart des PME peuvent trouver un programme correspondant à leurs besoins en capital humain.)

Développement durable : verdir les pratiques en entreprise

Le développement durable et les pratiques écoresponsables sont de plus en plus encouragés via des subventions dédiées, permettant aux PME d’aligner croissance économique et respect de l’environnement. En 2025, plusieurs programmes soutiennent ces initiatives vertes :
  • Fonds ÉcoleaderJusqu’à 80 000 $ (couvre 75 % des coûts) : Programme piloté par le Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, géré par le Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD). Il vise à aider financièrement les entreprises souhaitant adopter des pratiques d’affaires écoresponsables ou des technologies propres. Critères généraux : ouvert à toutes les entreprises et organisations au Québec prêtes à entreprendre un virage vert, quel que soit le secteur d’activité, partout sur le territoire. Modalités : la subvention comporte deux volets – jusqu’à 30 000 $ pour des projets liés aux pratiques d’affaires écoresponsables (volet 1), et jusqu’à 50 000 $ pour des projets d’implantation de technologies propres (volet 2). Chaque volet peut couvrir jusqu’à 75 % des dépenses admissibles, ce qui est un taux de couverture très généreux. Dépenses admissibles : honoraires de consultants pour réaliser un diagnostic environnemental de l’entreprise, études et analyses pour identifier des améliorations (p. ex. analyse du cycle de vie des produits), élaboration de plans d’action concrets en développement durable, accompagnement pour obtenir des certifications vertes (par exemple la certification B Corp ou autres normes environnementales), frais d’implantation de nouvelles pratiques (mise en place d’un système de gestion des déchets, formation du personnel aux éco-gestes), acquisition ou implantation de technologies propres (équipements de réduction des émissions, systèmes de récupération d’énergie, etc.). Le Fonds Écoleader est donc un levier majeur pour qu’une PME finance la majeure partie d’un projet vert, qu’il s’agisse de se faire conseiller sur l’écoresponsabilité ou d’investir dans des équipements plus écologiques.
  • Écoemballage+Jusqu’à 350 000 $ (couvre 75 % des coûts) : Initiative financée par le MAPAQ et administrée par le FAQDD, spécifiquement destinée aux entreprises du secteur de la transformation alimentaire pour les aider à écoconcevoir leurs emballages. Critères généraux : s’adresse aux entreprises agroalimentaires (de toutes tailles) désireuses de rendre leurs emballages et contenants plus respectueux de l’environnement (par ex. recyclables, compostables, avec moins de plastique). Modalités : comporte deux volets – le volet 1 offre jusqu’à 50 000 $ pour soutenir une entreprise individuellement dans l’amélioration de ses emballages, et le volet 2 peut aller jusqu’à 300 000 $ pour des projets d’innovation à portée collective (impliquant plusieurs partenaires ou un impact plus large sur l’industrie). Dans les deux cas, la subvention peut couvrir 75 % des dépenses admissibles. Dépenses admissibles : études et analyses sur les emballages actuels (analyse de leur empreinte écologique, tests de nouveaux matériaux), recommandations concrètes pour améliorer l’éco-conception des emballages, élaboration d’un plan d’action et de mise en œuvre (par exemple, plan pour passer à des emballages 100 % recyclables d’ici 2 ans), coûts d’accompagnement technique pour mettre en œuvre ces changements (embauche d’experts en emballages verts, prototypage de nouvelles solutions), accompagnement complémentaire après implantation pour mesurer les résultats et ajuster si nécessaire. Exemple concret : une entreprise de plats cuisinés pourrait, grâce à Écoemballage+, financer la refonte de tous ses contenants en optant pour du carton recyclé et un film plastique compostable, en payant seulement 25 % des coûts liés à la R&D, aux tests et à la transition, le programme couvrant le reste.
  • Roulez vert Jusqu’à 4 000 $ par véhicule : Ce programme bien connu pour encourager l’adoption de véhicules électriques a été renouvelé et bonifié dans le budget provincial 2025-2026. Critères généraux : s’adresse aux particuliers et aux entreprises qui achètent ou louent un véhicule neuf électrique, hybride rechargeable ou à hydrogène (pile à combustible) admissible. Pour les entreprises, cela permet de verdir la flotte de véhicules. Modalités : rabais à l’achat pouvant aller de 500 $ (pour certains véhicules électriques légers) jusqu’à 4 000 $ pour les voitures électriques admissibles répondant aux critères du programme. Le rabais est généralement appliqué directement à l’achat ou à la location sous forme de réduction du prix. Dépenses admissibles : coût d’acquisition (ou de location à long terme) d’un véhicule entièrement électrique (ex. une voiture, une fourgonnette électrique), d’un véhicule hybride rechargeable, d’un véhicule à hydrogène, ou même d’une motocyclette électrique. Exemple concret : une PME de livraison qui achète une nouvelle camionnette électrique pourrait recevoir 4 000 $ de subvention Roulez vert, réduisant d’autant le prix d’achat, ce qui rend l’investissement dans un véhicule propre plus abordable. Ce programme vise à accélérer la transition vers des transports durables en réduisant l’écart de coût à l’acquisition.
(En somme, que ce soit pour financer un diagnostic vert, se faire accompagner vers une certification écoresponsable, repenser ses emballages ou électrifier ses véhicules, les PME disposent de généreux appuis en développement durable. Les critères d’admissibilité sont généralement flexibles car l’objectif est d’inciter le plus d’entreprises possible à adopter ces pratiques. Avec des taux de couverture de 75 %, il serait judicieux pour toute PME ayant un projet vert en tête de profiter de ces aides en 2025.)

Subventions municipales et régionales : soutien de proximité

En plus des programmes provinciaux et fédéraux, les PME peuvent souvent bénéficier de subventions offertes par les municipalités, les MRC (Municipalités Régionales de Comté) ou les instances régionales. Ces aides de proximité, parfois sous forme de fonds locaux ou de concours, sont adaptées aux réalités du milieu et visent à stimuler l’économie locale :
  • FLI – Fonds locaux d’investissementJusqu’à 200 000 $ (couvre généralement 50 % des coûts) : Les FLI sont disponibles dans la plupart des MRC du Québec et offrent du financement sur mesure (subvention ou prêt à conditions avantageuses) pour des projets entrepreneuriaux locaux. Critères généraux : s’adressent aux entrepreneurs et PME dont le projet bénéficiera directement à l’économie locale (démarrage d’entreprise, création d’emplois dans la région, etc.). Les conditions exactes (montant, proportion en subvention vs prêt) varient d’une région à l’autre. Dépenses admissibles : selon la convention avec la MRC, un FLI peut soutenir des dépenses liées au démarrage d’entreprise (achat d’équipement de base, fonds de roulement initial), à l’amélioration de la productivité (investissement dans une nouvelle machine ou logiciel), à la transformation numérique (implantation d’un site de commerce en ligne, d’un CRM, etc.), à l’implantation de pratiques durables (comme un projet de gestion des déchets ou d’efficacité énergétique dans l’entreprise), aux projets de croissance et d’expansion (agrandissement d’usine, ouverture d’un second point de vente) ou encore à la relève entrepreneuriale (transfert d’entreprise à un nouveau propriétaire local). Exemple concret : une microbrasserie qui souhaite s’agrandir dans sa MRC pourrait obtenir, via le FLI local, 100 000 $ sous forme de prêt sans intérêt et 50 000 $ en subvention directe, couvrant ensemble la moitié de son projet d’expansion de 300 000 $. Les FLI jouent donc un rôle de levier financier de proximité très important pour concrétiser des projets sur le terrain.
  • Défi Québec (Ville de Québec)Jusqu’à 50 000 $ (couvre 50 % des coûts) : La Ville de Québec propose ce programme pour encourager des projets innovants sur son territoire. Critères généraux : destiné aux entreprises (souvent des jeunes entreprises ou startups) qui ont un projet comportant une dimension innovante en commercialisation, en environnement ou en amélioration de la productivité. Un processus de sélection (concours ou appel de projets) est habituellement en place, vu l’enveloppe limitée. Modalités : subvention pouvant atteindre 50 000 $ représentant au maximum la moitié du budget du projet. Dépenses admissibles : dépendent de la nature du projet, mais peuvent inclure des frais de marketing et de commercialisation d’un nouveau produit, des dépenses en recherche et développement ou en prototypage pour un produit innovant, des coûts d’équipements améliorant la productivité ou la performance environnementale, etc. Ce défi met de l’avant la vitalité entrepreneuriale de la capitale en soutenant financièrement des projets prometteurs ancrés à Québec.
  • DEL – Développement Économique de l’agglomération de LongueuilJusqu’à 20 000 $ (couvre 50 % des coûts) : Ce programme s’adresse aux entreprises de l’agglomération de Longueuil (rive-sud de Montréal). Critères généraux : la PME doit être située sur le territoire (Longueuil et environs) et présenter un projet structurant pour son développement. Modalités : subvention jusqu’à 20 000 $ couvrant la moitié de certaines dépenses. Dépenses admissibles : l’éventail est assez large, incluant par exemple les frais de marketing (campagnes publicitaires, conception d’un site web transactionnel), les frais de gestion des ressources humaines (implantation d’un logiciel RH, élaboration d’un plan de formation), les honoraires professionnels (consultant pour un diagnostic export ou un plan stratégique), la planification stratégique (développement d’un plan d’affaires pour une nouvelle filiale) et l’amélioration de l’efficacité opérationnelle (optimisation d’un processus de production avec l’aide d’un expert). DEL vise à accroître la compétitivité des entreprises locales en partageant le coût de leurs projets de développement.
  • FRR – Fonds régions et ruralitéJusqu’à 3 000 000 $ (couvre généralement 50 % des coûts) : Il s’agit d’une enveloppe budgétaire massive (1,3 milliard $) gérée par les régions et MRC, qui a remplacé l’ancien fonds FARR. Critères généraux : le FRR comprend 4 volets couvrant divers types de projets de développement régional, rural ou local. Certaines composantes ciblent les initiatives économiques (soutien aux entreprises, aux projets innovants en région), d’autres les projets communautaires ou d’infrastructures locales. Modalités : selon le volet, une subvention non remboursable peut être accordée pour jusqu’à 50 % des dépenses admissibles du projet, avec des maximums pouvant atteindre plusieurs millions dans le cas de projets majeurs structurants pour une région. Dépenses admissibles : très variées – cela peut aller du financement d’une étude de faisabilité pour la création d’un incubateur industriel en région, aux coûts de construction ou de rénovation d’infrastructures de développement économique (un centre d’innovation, un marché public régional), en passant par le soutien à des entreprises individuelles ayant un projet aligné avec les priorités régionales (exemple : une usine de transformation alimentaire dans une zone rurale qui a besoin d’un coup de pouce pour s’équiper et créer des emplois locaux). Le FRR, de par son envergure, est une pièce maîtresse de la stratégie de développement économique local du gouvernement, et les PME devraient surveiller les appels de projets de leur région pour en bénéficier.
  • Autres subventions municipales ou régionales : En plus des programmes ci-dessus, de nombreuses villes et MRC ont leurs propres programmes de subvention ou concours pour encourager l’entrepreneuriat. Par exemple, Montréal dispose périodiquement de concours pour les commerces innovants ou l’adoption de technologies propres en milieu urbain; certaines MRC offrent des bourses d’accompagnement à la relève agricole ou au démarrage de petites entreprises locales. Il est donc fortement recommandé aux PME de se renseigner auprès de leur municipalité, de leur MRC ou de leur organisme local de développement (CLD, Chambres de commerce locales, etc.) pour identifier les aides disponibles près de chez elles. Ces subventions locales sont souvent moins connues, mais elles peuvent combler un besoin précis ou servir de tremplin avant d’aller chercher des fonds plus importants.

Conclusion

Pour les dirigeants de PME québécoises, l’année 2025 offre un éventail sans précédent de programmes de subventions et de crédits d’impôt pour soutenir leurs projets de croissance. Que ce soit pour conquérir de nouveaux marchés, moderniser une usine, innover avec l’intelligence artificielle, former ses employés ou adopter des pratiques durables, il existe des aides financières adaptées à chaque enjeu. En général, la plupart de ces subventions couvrent autour de 50 % des dépenses admissibles (parfois davantage, jusqu’à 70-75 % pour certains volets), ce qui signifie qu’en combinant judicieusement les programmes, une entreprise peut financer une part substantielle de ses investissements.
L’accès à ces leviers financiers requiert néanmoins une planification et une préparation adéquates : il faut vérifier les critères d’admissibilité (taille de l’entreprise, secteur d’activité, localisation, etc.), respecter les dates de dépôt ou les appels de projets, et monter des dossiers solides détaillant les dépenses prévues et les retombées attendues. N’hésitez pas à consulter les ressources disponibles (guides, webinaires, conseillers) pour vous orienter dans cet écosystème d’aides. En tirant pleinement parti des subventions disponibles en 2025, les PME du Québec peuvent non seulement alléger le coût de leurs projets, mais aussi accélérer leur développement et renforcer durablement leur compétitivité dans un contexte économique en évolution. Avec une bonne information et un peu de stratégie, ces leviers financiers deviendront de véritables alliés de votre succès entrepreneurial.
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