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L'Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) est une agence gouvernementale spécialisée qui gère les systèmes de dépôt et d'enregistrement de la propriété intellectuelle, incluant les brevets, les marques de commerce, les droits d'auteur et les dessins industriels. Grâce à des programmes éducatifs et des collaborations internationales, l'OPIC sensibilise le public à l'importance de la PI et facilite l'accès au soutien à l'innovation pour les entreprises canadiennes.
Au Canada, la propriété intellectuelle (PI) occupe une place stratégique pour la compétitivité des entreprises et la valorisation de l’innovation. Brevets, marques déposées, droits d’auteur et autres actifs de PI permettent aux entreprises de protéger leurs inventions, leurs marques et leurs créations, tout en renforçant leur position sur le marché. Toutefois, le dépôt de brevet au Canada ou l’enregistrement d’une marque de commerce peut représenter un investissement financier significatif. Conscient de ces enjeux, le gouvernement canadien a mis en place des structures et des programmes de soutien pour la propriété intellectuelle afin d’aider les entreprises à protéger et exploiter leurs innovations. Dans cet article, nous présenterons le rôle et les services de l’Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC), les mécanismes de dépôt des brevets et des marques, ainsi que les subventions et aides financières disponibles – telles que le programme PARI PI – pour financer les dépôts de PI. Nous aborderons également les coûts de dépôt auprès de l’OPIC, les enjeux de protection de la PI en entreprise et la valorisation des actifs intellectuels pour les sociétés canadiennes.
Présentation de l’OPIC et de ses services
L’Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) est l’organisme gouvernemental central chargé de la gestion des droits de propriété intellectuelle au Canada. Placé sous l’égide d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, l’OPIC administre les systèmes de dépôt et d’enregistrement pour les brevets, les marques de commerce (couramment appelées marques déposées), les dessins industriels et les enregistrements de droits d’auteur. En tant que guichet unique de la PI au niveau fédéral, l’OPIC offre une gamme de services essentiels pour les innovateurs, entrepreneurs et entreprises canadiennes.
Parmi les OPIC Canada services les plus importants, on compte d’abord l’examen et la délivrance des brevets d’invention. Lorsqu’un inventeur ou une entreprise dépose une demande de brevet, c’est l’OPIC qui évalue la nouveauté et l’ingéniosité de l’invention et, si toutes les conditions sont réunies, émet le brevet conférant un droit exclusif. De même, l’OPIC gère l’enregistrement des marques de commerce : il s’assure qu’une nouvelle marque proposée n’entre pas en conflit avec une marque existante et procède à l’enregistrement officiel conférant à l’entreprise le droit exclusif d’utiliser cette marque au Canada. L’office s’occupe également de l’enregistrement des dessins industriels (les aspects esthétiques des produits) et tient le registre des droits d’auteur pour ceux qui souhaitent officialiser la protection de leurs œuvres au Canada.
Outre ces fonctions de délivrance de titres de PI, l’OPIC joue un rôle important d’aide et de sensibilisation. En effet, l’aide OPIC se manifeste par des programmes éducatifs, des ressources en ligne abondantes, des guides et des séminaires à destination du public et des entreprises. Par exemple, l’OPIC publie des guides pas-à-pas pour expliquer le dépôt d’un brevet au Canada ou l’enregistrement d’une marque, ce qui est particulièrement utile aux petites et moyennes entreprises (PME) qui n’ont pas toujours une expertise juridique interne. L’office propose également des bases de données en libre accès pour consulter les brevets canadiens publiés ou vérifier les marques déposées existantes – un outil précieux pour quiconque souhaite évaluer la nouveauté d’une invention ou la disponibilité d’un nom de marque. Ce travail de sensibilisation vise à encourager les innovateurs canadiens à protéger leur propriété intellectuelle et à en exploiter tout le potentiel.
Il convient de noter que, bien que l’OPIC fournisse un soutien opérationnel et éducatif, il n’accorde pas directement de subventions financières aux entreprises pour leurs dépôts de PI. Son mandat est avant tout administratif et informatif. Cependant, l’OPIC collabore étroitement avec d’autres organismes et programmes gouvernementaux qui, eux, offrent du financement ou des aides financières liées à l’innovation et à la PI. L’office veille ainsi à aiguiller les entreprises vers ces programmes et à souligner l’importance de la PI comme atout stratégique lorsqu’elles cherchent des financements. Dans la suite de cet article, nous explorerons justement ces subventions propriété intellectuelle et appuis financiers disponibles au Canada pour soutenir les entreprises dans leurs démarches de protection de la PI.
Le dépôt d’un brevet au Canada : procédures et coûts
Obtenir un brevet pour une invention est souvent une étape cruciale pour une entreprise innovante. Le brevet confère un droit exclusif sur l’invention pendant une période donnée (généralement 20 ans au Canada), empêchant les concurrents de la fabriquer, de l’utiliser ou de la vendre sans autorisation. Cependant, le dépôt d’un brevet au Canada implique de suivre une procédure rigoureuse devant l’OPIC et de supporter certains coûts.
Procédure de dépôt de brevet à l’OPIC
Pour déposer un brevet, l’inventeur ou l’entreprise (appelé demandeur) doit préparer une demande de brevet en bonne et due forme. Cette demande comprend un mémoire descriptif détaillant l’invention, une ou plusieurs revendications qui définissent l’étendue de la protection recherchée, ainsi que des dessins explicatifs si nécessaire. Étant donné la complexité technique et juridique d’une telle demande, il est courant de recourir aux services d’un agent de brevets inscrit, professionnel spécialisé qui rédigera et déposera la demande auprès de l’OPIC. L’agent de brevets s’assure que la demande respecte les exigences formelles et maximise la portée de la protection tout en évitant les écueils juridiques.
Une fois la demande déposée à l’OPIC, celle-ci reçoit une date de dépôt et un numéro. Le brevet n’est toutefois pas délivré automatiquement : la demande sera examinée par un examinateur de brevets de l’OPIC. L’examen peut être initié sur requête du demandeur (au Canada, il faut généralement déposer une requête d’examen séparée et payer les frais afférents, dans un délai déterminé après le dépôt). Durant l’examen, l’OPIC évalue si l’invention est nouvelle, non évidente (inventive) et utile. L’examinateur peut émettre des rapports (lettres officielles) soulevant des objections ou demandant des précisions. Le demandeur (souvent via son agent) devra alors répondre à ces objections. Ce processus peut durer plusieurs années et impliquer des échanges techniques et juridiques avec l’office. Si toutes les objections sont levées et que l’invention satisfait aux critères, l’OPIC accordera le brevet. Le demandeur devra alors payer une taxe de délivrance pour que le brevet soit émis et inscrit au registre.
Coûts de dépôt d’un brevet et coûts de dépôt OPIC
Le coût d’obtention d’un brevet se compose principalement de deux volets : les frais officiels exigés par l’OPIC et les honoraires professionnels si l’on fait appel à un agent de brevets. Du côté de l’OPIC, il faut s’attendre à payer une taxe de dépôt lors du dépôt initial de la demande, une taxe pour la requête d’examen, puis éventuellement des taxes de maintien annuelles et une taxe finale de délivrance. Par exemple, le simple dépôt d’une demande de brevet au Canada comporte une taxe qui peut être de l’ordre de quelques centaines de dollars. À cela s’ajoute la taxe d’examen lorsque vous demandez l’examen de votre demande, puis chaque année suivant le dépôt, des taxes de maintenance sont dues pour garder la demande (puis le brevet délivré) en vigueur. Ces coûts de dépôt à l’OPIC augmentent à mesure que le temps passe (les taxes annuelles sont croissantes au fil des années de protection). Il est important de souligner que l’OPIC prévoit un régime de petite entité : les petites entreprises (répondant à certains critères de taille ou d’indépendance) et les inventeurs individuels peuvent bénéficier de frais réduits (généralement une réduction de l’ordre de 50% sur la plupart des taxes officielles). Cette mesure vise à alléger le fardeau financier pour les PME et innovateurs indépendants, constituant en soi une forme d’aide financière pour le dépôt de brevet à l’OPIC, même s’il s’agit d’une réduction de frais plutôt que d’une subvention directe.
En ce qui concerne les honoraires professionnels, si vous engagez un agent de brevets pour la rédaction et le suivi de votre demande, il faudra prévoir un budget supplémentaire. La préparation d’une demande de brevet de qualité peut coûter plusieurs milliers de dollars en services d’agent, en fonction de la complexité de l’invention. Ce coût inclut la rédaction technique, la formulation des revendications, la correspondance avec l’OPIC pendant l’examen, et les conseils stratégiques pour renforcer la protection de l’invention. Bien que ces montants puissent sembler élevés, investir dans une bonne rédaction est souvent judicieux pour éviter des refus ou des protections insuffisantes.
Comment financer une demande de brevet au Canada ?
Face à ces coûts, de nombreuses entreprises s’interrogent : comment financer une demande de brevet au Canada et réduire l’impact financier de la protection de leurs inventions ? La première étape consiste à bien planifier et budgétiser la propriété intellectuelle dans la stratégie d’affaires. Intégrer les coûts de brevets dans le plan financier d’un projet de R&D ou d’un nouveau produit permet d’anticiper la dépense. Par ailleurs, il existe plusieurs aides financières et subventions pouvant soutenir le financement d’un brevet.
Au niveau fédéral, des programmes ont été créés pour aider les entreprises innovantes à absorber le coût de la propriété intellectuelle. Nous détaillerons dans la section suivante le programme de subvention pour propriété intellectuelle au Canada le plus en vue (le programme PARI dédié à la PI) et d’autres initiatives. Ces programmes gouvernementaux peuvent, par exemple, offrir des contributions financières couvrant une partie des frais liés à la PI – que ce soit pour des services-conseils en brevets, des analyses de brevetabilité ou même, dans certains cas, une portion des frais de rédaction et de dépôt.
En outre, les entreprises peuvent explorer des partenariats ou du financement PI Canada via des investisseurs privés en mettant en avant leurs actifs de PI. Un brevet en cours ou obtenu peut rassurer des investisseurs sur la protection de la technologie et ainsi faciliter une levée de fonds ou un prêt. Certaines institutions financières, conscientes de la valeur des brevets, offrent des produits de financement utilisant la PI comme actif valorisable. Par exemple, la Banque de développement du Canada (BDC) dispose de programmes de financement où les brevets et marques d’une entreprise sont pris en compte comme des atouts lors de l’évaluation d’un prêt. De plus, n’oublions pas les crédits d’impôt pour la R&D (comme le programme RS&DE au Canada) : s’ils ne financent pas directement les brevets, ils réduisent les coûts de développement des innovations, libérant ainsi des ressources qui peuvent être redirigées vers la protection par brevet. En somme, financer un brevet nécessite souvent de combiner des mesures internes (budget d’innovation, planification) et externes (subventions, programmes d’aide, financements bancaires spécialisés), ce qui demande aux dirigeants d’être proactifs et informés des ressources disponibles.
Le dépôt d’une marque de commerce (marque déposée) au Canada
Outre les inventions brevetables, les marques de commerce – appelées familièrement marques déposées – constituent un autre pilier de la propriété intellectuelle d’une entreprise. Une marque de commerce protège un nom, un logo, un slogan ou tout signe distinctif qui sert à distinguer les produits ou services d’une entreprise de ceux de ses concurrents. Au Canada, l’enregistrement d’une marque n’est pas obligatoire pour son utilisation, mais il confère des droits renforcés et une protection à l’échelle du pays, il est donc fortement recommandé pour toute entreprise soucieuse de sa protection de PI en entreprise en matière d’image de marque.
Procédure de dépôt d’une marque au Canada
Le dépôt d’une marque de commerce au Canada s’effectue également auprès de l’OPIC. La procédure de base consiste à déposer une demande d’enregistrement de marque, qui doit comporter le signe ou le nom à protéger, la liste des produits et services associés (classés selon le système de classification international), et le paiement des taxes de dépôt. Depuis quelques années, le Canada suit un système de classification de Nice et applique des frais par classe de produits/services, ce qui signifie que le coût officiel dépend du nombre de classes couvertes par la marque. Une fois la demande déposée, un examinateur de marques de l’OPIC vérifie que la demande est conforme (bonne classification, description adéquate) et qu’elle n’entre pas en conflit avec une marque déjà enregistrée ou en instance pour des produits ou services similaires. L’examinateur peut émettre des objections (par exemple, si la marque est jugée trop descriptive, ou si un conflit est trouvé). Le demandeur a l’opportunité de répondre ou de modifier sa demande. Si toutes les objections sont surmontées, la marque est alors publiée aux fins d’opposition dans le Journal des marques. Il s’agit d’une période pendant laquelle des tiers peuvent s’opposer à l’enregistrement s’ils estiment que la marque leur cause préjudice (typiquement, un propriétaire d’une marque antérieure qui y voit une confusion). En l’absence d’opposition (ou si une opposition est résolue en faveur du demandeur), l’OPIC procède à l’enregistrement de la marque de commerce. La durée de protection est de 10 ans, indéfiniment renouvelable par périodes de 10 ans moyennant le paiement des taxes de renouvellement.
Coûts et aide pour le dépôt d’une marque
Les frais officiels d’une demande de marque au Canada comprennent la taxe de dépôt de base (qui couvre une classe de produits/services) plus des frais additionnels par classe supplémentaire. Pour une PME typique déposant une marque couvrant son secteur principal, les coûts de dépôt auprès de l’OPIC pour une marque seront généralement de l’ordre de quelques centaines de dollars. Comparé aux brevets, le coût de dépôt d’une marque est relativement modeste, et il n’y a pas de concept de petite entité pour réduire les taxes de marque – tous les demandeurs paient les mêmes montants. Cependant, si l’on fait appel à un agent de marques de commerce pour préparer et suivre le dossier, il faudra également prévoir des honoraires professionnels. Bien que ce ne soit pas obligatoire (une entreprise peut déposer sa marque elle-même), l’accompagnement d’un agent peut assurer que la marque est bien formulée, que la liste de produits et services est optimisée et que les réponses aux éventuelles objections de l’OPIC sont faites correctement, maximisant les chances de succès de l’enregistrement.
En ce qui concerne les aides financières, il n’existe pas de subvention marque déposée spécifique qui financerait uniquement le coût d’enregistrement d’une marque de commerce. Les subventions pour le dépôt d’une marque au Canada s’inscrivent généralement dans des programmes plus larges de soutien à l’innovation ou à l’expansion des marchés. Par exemple, le programme fédéral CanExport (destiné à aider les entreprises à percer sur les marchés internationaux) permet de rembourser en partie certaines dépenses, y compris potentiellement les frais de protection de marques à l’étranger pour les entreprises cherchant à exporter. Sur le plan domestique, les programmes d’appui à la PI que nous aborderons ci-après (tels que le programme de subvention pour la propriété intellectuelle au Canada via le PARI, ou l’initiative Élever la PI) peuvent couvrir indirectement des dépenses liées aux marques de commerce si cela fait partie de la stratégie globale de PI de l’entreprise. Par exemple, un programme d’aide à la stratégie en PI pourrait financer une analyse de la pertinence de déposer sa marque dans tel ou tel territoire, ou couvrir une partie des honoraires pour effectuer une recherche d’antériorités sur une marque avant dépôt. Ainsi, bien qu’il n’y ait pas de subvention dépôt de marque Canada isolée, une entreprise peut bénéficier de soutien pour ses marques en intégrant celles-ci dans une démarche globale de protection intellectuelle appuyée par des programmes gouvernementaux.
Programmes de soutien financier en matière de propriété intellectuelle au Canada
Le gouvernement du Canada a reconnu que les frais de protection de la propriété intellectuelle peuvent être un frein pour les entreprises innovantes, en particulier les startups et les PME. C’est pourquoi plusieurs programmes de soutien pour la propriété intellectuelle ont été mis en place récemment afin de fournir des financements, subventions ou aides dédiés à la PI. Ces programmes visent à encourager les entreprises à élaborer des stratégies de PI solides et à les aider à absorber les coûts liés aux brevets, marques et autres protections, dans le but d’améliorer leur compétitivité. Nous allons passer en revue les principaux programmes disponibles, notamment le Programme PARI PI, l’initiative Élever la PI (ElevateIP), ainsi que d’autres sources de financement ou d’accompagnement.
Le programme PARI – Assistance en PI (Programme PARI PI)
Le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) est bien connu pour soutenir l’innovation technologique des PME par du financement et du mentorat. Récemment, le PARI a introduit une initiative spécifique pour la propriété intellectuelle appelée Assistance en PI, souvent désignée sous le nom de programme PARI PI. Ce programme de subvention pour la propriété intellectuelle au Canada est conçu pour aider les petites et moyennes entreprises admissibles à mieux gérer leurs actifs intellectuels et à mettre en œuvre des actions concrètes en matière de PI.
Le programme PARI – Assistance PI est structuré en plusieurs volets échelonnés, généralement trois niveaux de financement correspondant aux étapes de maturation de la stratégie PI d’une entreprise :
Niveau 1 : Sensibilisation à la PI – Ce premier niveau vise à éduquer l’entreprise sur les différents droits de PI et leur importance pour sa croissance. Il peut prendre la forme d’une séance de formation personnalisée, de conseils de base sur la gestion de la PI et d’une aide pour identifier les actifs de PI de l’entreprise. C’est souvent une introduction qui permet de conscientiser les dirigeants de PME à l’impact stratégique des brevets, marques, secrets industriels, etc., dans leur secteur.
Niveau 2 : Planification de la stratégie de PI – À cette étape, le programme finance et accompagne l’entreprise dans l’élaboration d’une stratégie de PI adaptée à ses objectifs d’affaires. Concrètement, cela peut inclure l’embauche d’experts pour réaliser un audit de PI, faire des recherches d ’art antérieur ou de liberté d’exploitation (pour vérifier que les innovations de la PME sont brevetables et n’enfreignent pas des brevets existants), développer des politiques internes de gestion de la PI, etc. L’objectif est que l’entreprise définisse clairement quels actifs de PI développer et protéger en priorité, et comment la PI s’intègre dans son modèle d’affaires.
Niveau 3 : Mise en œuvre de la PI – Ce dernier niveau soutient l’exécution des actions prioritaires identifiées dans la stratégie de PI. Il peut s’agir de procéder au dépôt de brevets ou de marques jugés stratégiques, de réaliser des analyses approfondies (par exemple une analyse de brevetabilité sur une innovation précise, ou une analyse de validité d’un brevet), voire de mettre en place des mesures pour valoriser la PI (licensing, accords de partenariat, etc.). À ce stade, l’accent est mis sur des besoins spécifiques en PI propres à l’entreprise, avec l’appui d’experts.
Chaque niveau du programme PARI PI peut offrir un financement sous forme de contribution non remboursable (subvention) pour couvrir une partie des dépenses. Par exemple, les niveaux 2 et 3 peuvent donner lieu à un financement pouvant atteindre environ 18 000 $ chacun (selon les informations communiquées en 2024), destiné à payer les services d’experts en PI ou les analyses nécessaires. Il est important de préciser que l’Assistance PI du PARI est principalement axée sur le développement de la stratégie et l’expertise-conseil. Les fonds obtenus ne sont pas spécifiquement destinés à payer les taxes de dépôt ou les frais officiels de brevets et de marques eux-mêmes, mais plutôt les coûts connexes (honoraires de conseil, études, etc.). En somme, le programme permet à une PME de financer en partie l’élaboration d’un brevet ou d’une marque en prenant en charge, par exemple, les frais d’un avocat ou agent de brevets pour réaliser une recherche d’antériorité ou rédiger un avis de brevetabilité. Il s’agit d’un soutien indirect qui allège la facture globale du parcours de protection de l’innovation.
Pour être admissible au programme PARI PI, une entreprise doit d’abord être (ou devenir) cliente du PARI CNRC. Les critères d’admissibilité généraux du PARI s’appliquent : être une entreprise à but lucratif constituée au Canada, de taille PME (généralement moins de 500 employés), et avoir un projet innovant avec un fort potentiel de croissance. Le programme PARI évalue aussi la capacité de gestion de l’entreprise et son plan d’affaires pour s’assurer qu’elle pourra tirer parti du soutien offert. Une fois reconnue cliente PARI, la PME peut accéder à l’initiative Assistance PI et sera mise en relation avec des conseillers en innovation et des experts en PI. Notons que l’initiative est souvent menée en collaboration avec l’Institut de la propriété intellectuelle du Canada (IPIC) qui peut orienter les PME vers des professionnels de la PI qualifiés dans leur domaine.
En résumé, le programme PARI PI se présente comme un tremplin pour les entreprises innovantes, leur fournissant du financement PI Canada ciblé et des conseils pour renforcer leurs capacités en propriété intellectuelle. C’est un programme pionnier dans le paysage canadien, car historiquement les subventions gouvernementales couvraient rarement des dépenses liées aux brevets ou aux marques. Grâce à cette aide, de nombreuses PME peuvent désormais élaborer une feuille de route pour leurs brevets et marques avec un soutien financier, ce qui augmente leurs chances de succès et de rentabilisation de leurs innovations.
Le programme Élever la PI (ElevateIP)
Dans la foulée de sa Stratégie nationale en matière de propriété intellectuelle, le gouvernement fédéral a également lancé un programme appelé Élever la PI (connu en anglais sous le nom ElevateIP). Ce programme vise à fournir aux jeunes entreprises innovantes un accès aux services et au financement nécessaires pour développer et mettre en œuvre une stratégie de PI complète, en passant par des incubateurs et accélérateurs d’entreprises à travers le Canada.
Élever la PI fonctionne en partenariat avec des accélérateurs et incubateurs d’entreprises (AIE) répartis dans différentes régions du pays. Concrètement, le gouvernement finance ces organisations intermédiaires pour qu’elles, à leur tour, aident les startups et PME de leur réseau à gérer leurs enjeux de PI. L’objectif est d’intégrer la réflexion sur la PI dès les premières étapes de la croissance d’une entreprise technologique ou innovante. Que ce soit pour apprendre les bases (formations sur les brevets, marques, secrets commerciaux, etc.), pour commencer à élaborer une stratégie de propriété intellectuelle ou pour passer à l’action (déposer un premier brevet, enregistrer une marque clé, effectuer une recherche de liberté d’exploitation), les entreprises accompagnées par Élever la PI peuvent recevoir un soutien sur mesure.
Ce qui distingue le programme Élever la PI, c’est l’ampleur du financement qu’il peut offrir aux entreprises via les accélérateurs/incubateurs. Une entreprise participante peut bénéficier d’une enveloppe allant jusqu’à 100 000 $ pour couvrir des services liés à la PI. Ces services financés sont variés : par exemple, une startup qui souhaite développer sa marque de commerce peut obtenir du financement pour réaliser une recherche d’antériorités approfondie sur son nom et logo, élaborer une stratégie de marque à long terme, et payer les frais de dépôt de sa marque au Canada (voire à l’international si pertinent). De même, une jeune entreprise technologique peut recevoir des fonds pour des services en brevets tels qu’une analyse de brevetabilité de son innovation, la rédaction de sa première demande de brevet et le paiement d’une partie des frais de dépôt de ce brevet. En d’autres termes, Élever la PI est l’un des rares programmes où des subventions propriété intellectuelle peuvent directement contribuer à payer le dépôt effectif de titres de PI (brevet, marque), et pas seulement la consultation ou la planification. Cela représente une aide précieuse pour des startups souvent limitées en capital, en leur permettant de protéger leurs innovations sans épuiser leur trésorerie.
Le programme Élever la PI étant mis en œuvre à travers des partenaires régionaux, les modalités exactes pour en bénéficier peuvent varier selon l’accélérateur ou l’incubateur auquel l’entreprise est affiliée. Généralement, il faut être membre ou accompagné par l’une des organisations participantes (par exemple, Springboard Atlantic dans les provinces de l’Atlantique, le Mouvement des accélérateurs d’innovation du Québec – MAIN – pour le Québec, Communitech pour l’Ontario et les Prairies, Innovate Calgary pour l’Alberta, New Ventures BC pour l’Ouest et Nord, etc.). Ces entités sélectionnent les entreprises prometteuses de leur réseau et leur offrent l’accès aux fonds et services du programme. L’entreprise peut ensuite être orientée vers des professionnels de la PI (agents de brevets, avocats spécialisés) soit recommandés par le programme, soit choisis librement par l’entreprise, afin de réaliser les travaux approuvés.
En somme, Élever la PI complète le dispositif d’Assistance PI du PARI en ciblant spécifiquement les jeunes entreprises via les écosystèmes d’innovation régionaux. Là où le PARI PI apporte un soutien via le réseau du CNRC et se concentre sur la stratégie et l’expertise, Élever la PI injecte du financement pour des actions plus concrètes de protection (dépôts de titres) dans un cadre très souple et adapté aux startups. Pour une entreprise en démarrage, combiner l’accompagnement d’un incubateur, l’expertise de l’OPIC en arrière-plan et les fonds d’Élever la PI peut faire une différence notable dans la constitution d’un portefeuille de PI dès les premières années.
Autres initiatives et aides liées à la PI
Au-delà des programmes nationaux PARI PI et Élever la PI, d’autres initiatives et organismes contribuent à soutenir financièrement ou techniquement les entreprises canadiennes dans leur démarche de PI. En voici quelques exemples notables :
Institutions provinciales de soutien à la PI : Certaines provinces ont développé leurs propres programmes ou entités pour encourager la protection de la PI par les entreprises locales. Par exemple, l’Ontario a récemment mis sur pied Intellectual Property Ontario (IPON), une agence provinciale qui offre des services de conseil en PI, de la formation et même un appui financier direct aux entreprises ontariennes pour protéger leurs innovations. IPON propose plusieurs volets, allant d’un programme intensif de formation avec financement immédiat, à des partenariats régionaux pour compléter l’aide existante, en passant par un portail autoguidé pour accéder à des ressources et à du financement à son propre rythme. De telles initiatives provinciales montrent que l’enjeu de la propriété intellectuelle est également reconnu au niveau local, et elles viennent compléter les aides fédérales.
Canaux de financement indirects : Outre les subventions spécifiques, les entreprises peuvent bénéficier de financements où la PI joue un rôle déterminant. Par exemple, certaines subventions à l’innovation ou à la recherche (fédérales ou provinciales) acceptent d’inclure dans le budget de projet des dépenses relatives aux brevets et aux marques. De même, lorsqu’une entreprise obtient du financement via des investisseurs privés (capital de risque, anges financiers), l’utilisation d’une partie des fonds pour des dépôts de PI est souvent encouragée, car cela sécurise l’investissement. Ainsi, même si ce ne sont pas des subventions pour brevets à proprement parler, ces mécanismes permettent de financer des brevets ou des marques dans le cadre de projets plus larges.
Services-conseils et cliniques de PI gratuits ou à coût réduit : Bien que ce ne soit pas un financement direct, il convient de mentionner l’existence de cliniques juridiques en propriété intellectuelle (souvent rattachées à des universités ou offertes par des organisations professionnelles) où des étudiants en droit supervisés ou des praticiens bénévoles aident les inventeurs et petites entreprises à moindre coût. Par exemple, l’IPIC collabore avec des cliniques de PI à travers le pays pour fournir des conseils de base ou de l’aide au dépôt initial. Obtenir des conseils gratuits ou à tarif symbolique peut aider une entreprise à économiser sur les premières étapes du dépôt d’un brevet ou d’une marque.
Allègement fiscal pour la PI : Bien que le Canada ne dispose pas (à l’heure actuelle) de régime fiscal de type "patent box" (boîte à brevets) offrant des taux d’imposition réduits sur les revenus tirés de brevets, le gouvernement fédéral encourage la création de PI via d’autres mesures fiscales. Le programme de Crédit d’impôt à la RS&DE, mentionné plus tôt, est l’un des outils principaux qui, en réduisant le coût des activités de R&D, permet indirectement aux entreprises de dégager du budget pour protéger les résultats de cette R&D. Par ailleurs, les dépenses liées à l’obtention de brevets peuvent souvent être capitalisées et amorties comptablement, ce qui offre un certain soulagement sur plusieurs années.
En exploitant intelligemment l’ensemble de ces ressources – subventions directes, programmes d’accompagnement, réductions de frais, crédits d’impôts et conseils spécialisés – les entreprises canadiennes ont aujourd’hui plus de moyens que jamais pour bâtir un portefeuille de propriété intellectuelle solide. Il reste important que les dirigeants se renseignent activement et intègrent la PI dans leur plan d’affaires afin de profiter de ces opportunités.
Coûts, protection et valorisation de la propriété intellectuelle en entreprise
La protection de la PI en entreprise n’est pas qu’une question administrative, c’est un investissement stratégique. Certes, comme nous l’avons vu, déposer des brevets et des marques entraîne des coûts directs non négligeables. Les coûts de dépôt à l’OPIC et les honoraires associés peuvent peser sur le budget d’une jeune entreprise. À ces dépenses initiales s’ajoutent éventuellement des coûts de maintien (renouvellements, annuités) et, dans le pire des cas, des coûts juridiques si l’entreprise doit faire valoir ses droits en justice contre un contrefacteur. Cependant, ne pas protéger adéquatement sa PI peut coûter bien plus cher à long terme : perte d’avantage concurrentiel, copie par des concurrents sans recours possible, dilution de la marque, ou encore impossibilité de valoriser une invention faute de titre légal.
C’est pourquoi il faut envisager la propriété intellectuelle comme un actif immatériel créateur de valeur. Un brevet bien choisi peut assurer à une entreprise un monopole temporaire sur une technologie clé, lui permettant de conquérir le marché ou de négocier des licences lucratives. Une marque forte et enregistrée peut devenir un élément central de la réputation de l’entreprise et de la fidélité de sa clientèle. En ce sens, la PI participe à la valorisation globale de l’entreprise – elle peut augmenter son attractivité auprès d’investisseurs ou d’acheteurs potentiels. De nombreuses entreprises technologiques canadiennes ont vu leur valorisation s’envoler en grande partie grâce à la richesse de leur portefeuille de brevets ou de marques.
Les programmes de soutien pour la propriété intellectuelle que nous avons décrits (PARI PI, Élever la PI, etc.) ont justement pour vocation d’aider les entreprises à surmonter le cap délicat des investissements initiaux en PI. En réduisant le coût d’entrée, ces aides incitent davantage d’entreprises à protéger leurs innovations, ce qui in fine renforce l’écosystème de l’innovation au Canada. Il est toutefois essentiel que chaque entreprise élabore sa propre stratégie de PI : déterminer quelles innovations méritent un brevet (parfois un secret industriel peut être préférable), dans quels pays déposer (Canada seulement, ou également à l’étranger selon les marchés visés), quel budget allouer annuellement à la PI, et comment exploiter ces actifs (par exemple via des licences, des partenariats ou en s’en servant comme garantie pour du financement).
La valorisation de la PI passe aussi par une bonne gestion interne. Cela signifie tenir un inventaire à jour de ses actifs intellectuels, sensibiliser ses employés à l’importance de garder confidentielles les informations brevetables avant le dépôt, utiliser les symboles ™ ou ® pour signaler ses marques et dissuader les imitateurs, et surveiller le marché pour détecter d’éventuelles atteintes à ses droits. L’OPIC, par ses services et ses collaborations internationales, aide à créer un environnement plus prévisible pour les titulaires de droits – par exemple en s’assurant que les systèmes canadiens s’harmonisent avec les traités internationaux, ce qui facilite la protection de la PI des entreprises canadiennes à l’étranger.
En définitive, la protection et la valorisation de la propriété intellectuelle exigent un équilibre entre coûts et bénéfices. Grâce aux aides financières disponibles pour le dépôt de brevets et d’autres formes de PI, les coûts peuvent être maîtrisés. Les entreprises peuvent ainsi se concentrer sur les avantages concurrentiels qu’offre une bonne protection : exclusivité sur les innovations, différenciation de marque, revenus de licences, et levier de négociation. La PI, bien protégée et gérée, devient un outil de croissance et de pérennité.
Conclusion
La propriété intellectuelle est un domaine incontournable pour toute entreprise innovante au Canada. L’Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) fournit l’infrastructure et les services nécessaires pour déposer et enregistrer les brevets, marques et autres droits, tout en offrant une aide précieuse sous forme d’information et de guides. Malgré les coûts associés aux dépôts de PI, les entreprises canadiennes peuvent bénéficier aujourd’hui d’un éventail grandissant de subventions, de financements et de programmes d’aide pour alléger ce fardeau financier. Qu’il s’agisse du financement de brevets via des programmes comme le PARI PI, de l’appui aux startups avec Élever la PI, ou de diverses initiatives provinciales et sectorielles, il existe des moyens concrets d’obtenir une aide financière pour le dépôt d’un brevet à l’OPIC ou l’enregistrement d’une marque. En tirant parti de ces soutiens, les entreprises peuvent plus sereinement intégrer la PI dans leur stratégie d’affaires.
En fin de compte, investir dans la protection intellectuelle, c’est investir dans l’avenir de son entreprise. Une PI bien protégée et valorisée renforce la protection de l’entreprise contre la concurrence, augmente sa crédibilité et ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques. Grâce aux efforts combinés de l’OPIC et des programmes de soutien gouvernementaux, le Canada offre un environnement propice pour que les innovateurs transforment leurs idées en actifs protégés et rentables. Il appartient aux entrepreneurs d’en profiter pleinement, en se renseignant, en planifiant et en agissant pour faire de la propriété intellectuelle un véritable levier de croissance.
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Subvention et financementgrant_card_status|open
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Enregistrer ou renouveler une marque de commerce
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RACHAT D'ENTREPRISE
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Financement de projets de PI autochtones complexes
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- Services d'enseignement
- Arts, spectacles et loisirs
- Autres services (sauf les administrations publiques)
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INNOVATION
Canada

Subvention et financementgrant_card_status|closed
Canada
Argent de voyage pour vos initiatives liées à la propriété intellectuelle autochtone
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- grant_card|maxCount
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- grant_card|allIndustries
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Canada

Autre soutiengrant_card_status|open
Canada
Accompagnement pour protéger et gérer les droits exclusifs liés à une invention
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- grant_card|noCondition
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- Services professionnels, scientifiques et techniques
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Canada

Subvention et financementgrant_card_status|closed
Canada
Subventions pour des activités autochtones de petite envergure liées à la PI
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- grant_card|maxCount
grant_card|eligibleIndustries
- grant_card|allIndustries
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INNOVATION
Canada

Autre soutiengrant_card_status|open
Canada
Enregistrement des topographies de circuits intégrés
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- grant_card|noCondition
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- Fabrication
- Industrie de l'information et industrie culturelle
- Services professionnels, scientifiques et techniques
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TECHNOLOGIE
Canada

Autre soutiengrant_card_status|open
Canada
Demande de protection du droit d’auteur
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- grant_card|noCondition
grant_card|eligibleIndustries
- Industrie de l'information et industrie culturelle
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COMMERCIALISATION
Canada

Autre soutiengrant_card_status|open
Canada
Enregistrement des dessins industriels
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- grant_card|noCondition
grant_card|eligibleIndustries
- Services professionnels, scientifiques et techniques
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Canada