Créé en 2001 dans le cadre des initiatives québécoises de développement de la main-d’œuvre par secteur, le CSMOTA est un organisme à but non lucratif qui rassemble les employeurs et les travailleurs de l’industrie de la transformation alimentaire. Il s’agit de l’un des 29 comités sectoriels formellement mandatés par la Commission des partenaires du marché du travail en vertu de la loi visant à favoriser le développement des compétences de la main-d’œuvre. Sa gouvernance bipartite, réunissant des représentants patronaux et syndicaux du secteur, fonctionne par consensus avec la participation de partenaires gouvernementaux à titre consultatif, ce qui assure que les solutions proposées reflètent les besoins tant des entreprises que des travailleurs.
Le CSMOTA a pour mission de définir et de mettre en œuvre des stratégies répondant aux besoins de la filière de la transformation alimentaire en matière de promotion des carrières, de formation et de gestion des ressources humaines. Concrètement, le comité consacre ses ressources à soutenir les entreprises du secteur dans le développement des compétences de leur personnel et l’amélioration de leurs pratiques RH, tout en faisant mieux connaître les métiers et professions de l’industrie. Il organise par exemple chaque année plus de 160 activités de promotion et de sensibilisation, rejoignant près de 6 000 personnes, afin de valoriser les carrières en transformation alimentaire et d’attirer de nouveaux talents vers le domaine. Parallèlement, le CSMOTA élabore et met à disposition des formations sur mesure adaptées aux besoins des entreprises – une réponse aux exigences accrues et à l’évolution technologique constante dans le secteur. L’ensemble de ces initiatives vise à doter l’industrie d’une main-d’œuvre qualifiée et compétente, tout en aidant les employeurs à relever de façon concertée les défis communs de main-d’œuvre.
En tant que comité sectoriel reconnu par le gouvernement, le CSMOTA joue également un rôle clé d’intermédiaire dans la mise en place de programmes de soutien à la formation et au développement des compétences au sein de son industrie. Ses mandats sont définis par la Politique d’intervention sectorielle du Québec et s’alignent sur les orientations provinciales visant à renforcer les compétences de la main-d’œuvre et l’emploi. Les programmes de soutien financier qu’il déploie visent à améliorer la qualification de la main-d’œuvre actuelle et à venir, tout en rehaussant la compétitivité des entreprises de transformation alimentaire par l’accroissement des compétences et de la productivité de leurs employés. Concrètement, ces initiatives publiques offrent des aides financières incitatives afin d’encourager la formation et la rétention du personnel – par exemple en remboursant une grande partie des frais ou des salaires pendant la période de formation. Certains projets permettent ainsi de subventionner jusqu’à 85 % du salaire des employés en formation, tandis que d’autres accordent aux employeurs un crédit d’impôt remboursable lorsqu’ils investissent dans le perfectionnement de leur main-d’œuvre. En réduisant les obstacles financiers, ces mesures incitent les entreprises du secteur à former leurs employés et à maintenir une main-d’œuvre qualifiée.
La fonction d’intermédiaire du CSMOTA consiste à traduire les programmes gouvernementaux en projets concrets adaptés aux besoins du milieu. Le comité identifie les lacunes prioritaires en formation ainsi que les enjeux de main-d’œuvre dans la transformation alimentaire, puis coordonne des solutions collectives et des partenariats pour y remédier. Agissant en tant que « promoteur collectif », il monte des projets de formation concertés pour obtenir les financements disponibles et supervise le déploiement des initiatives financées au sein des entreprises participantes. Par exemple, lors de la mise en place d’un programme exceptionnel destiné à soutenir des entreprises confrontées à des pressions commerciales, le CSMOTA a organisé des parcours de formation ciblés afin de maintenir en poste les travailleurs tout en rehaussant leurs compétences dans le secteur. Ce projet prévoyait le remboursement de jusqu’à 85 % du salaire horaire des employés durant leur formation, ce qui a considérablement réduit les coûts assumés par les employeurs.
Dans une autre initiative, le comité a piloté un programme en alternance travail-études permettant à des employés d’obtenir une certification reconnue par l’industrie tout en conservant leur emploi, en collaboration avec des établissements d’enseignement – un projet appuyé par des subventions de formation de courte durée et des incitations fiscales offertes aux entreprises participantes. En jouant ce rôle d’entremise, le CSMOTA veille à ce que les appuis gouvernementaux bénéficient concrètement aux entreprises et aux travailleurs du secteur. Cette approche concertée permet aux employeurs de s’attaquer à des défis de développement de la main-d’œuvre qu’ils n’auraient pu relever seuls ou qu’ils auraient jugés trop coûteux, tout en renforçant le bassin de travailleurs qualifiés de la transformation alimentaire conformément à la mission du CSMOTA.