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Canada vs. USA
Par Ryan Remati-Paquette
October 15, 2025

Subventions pour les Tarifs : Les fabricants du Québec et de l’Ontario peuvent maintenant compter sur le programme IRRT

Ces dernières années, le paysage commercial mondial a changé. Les tarifs douaniers, autrefois destinés à des rivaux lointains, frappent désormais de plein fouet les entreprises canadiennes. Lorsque Washington ou Beijing impose une hausse des droits, les fabricants canadiens — en particulier les petites et moyennes entreprises — en ressentent les ondes de choc. La compression des marges, la perturbation des chaînes d'approvisionnement et l'incertitude quant à l'accès aux exportations sont devenues la nouvelle norme.

Dans ce contexte, le Canada a répondu par une intervention audacieuse : l'Initiative Régionale d'Intervention face aux Tarifs (IRRT). Ce programme fédéral fournit un soutien financier ciblé aux fabricants canadiens aux prises avec des augmentations de coûts dues aux tarifs. La logique est simple : aider les entreprises à s'adapter et à survivre maintenant, afin qu'elles deviennent plus fortes et plus résilientes plus tard.

Dans cet article, nous allons explorer comment l'IRRT a vu le jour, qui est admissible, comment le financement fonctionne, quels types de projets sont admissibles, les étapes pour postuler, et comment le Québec et l'Ontario façonnent leurs propres approches. Ceci n'est pas un manuel pratique, mais plutôt un guide informatif pour vous aider à comprendre la structure, l'objectif et la pertinence stratégique de l'IRRT — surtout si votre entreprise pourrait bénéficier d'un soutien professionnel.

Pourquoi l'IRRT a été créée : les chocs commerciaux rencontrent l'industrie canadienne

Lorsque les puissances mondiales imposent de nouveaux tarifs, les retombées touchent souvent des pays tiers. Les entreprises canadiennes, intégrées aux chaînes d'approvisionnement avec les États-Unis et la Chine, se sont retrouvées prises en étau.

Entre 2022 et 2025, plusieurs politiques commerciales se sont intensifiées. Les États-Unis, sous l'effet de priorités industrielles et politiques changeantes, ont introduit des mesures « Buy American » plus strictes et des actions tarifaires qui ont affecté l'aluminium, l'acier et d'autres exportations canadiennes. Simultanément, le Canada s'est joint aux efforts américains et européens pour sanctionner les produits chinois dans des secteurs comme les véhicules électriques, entraînant des contre-mesures réciproques de Beijing. La Chine a riposté en ciblant des produits agricoles canadiens — des tarifs sur le canola, le porc et les fruits de mer, entre autres.

Puis, au début de 2025, la situation a dégénéré. Les États-Unis ont imposé de nouveaux tarifs douaniers radicaux sur les marchandises canadiennes — 25 % sur de nombreux produits, plus 10 % sur une gamme d'exportations liées à l'énergie. Le Canada a réagi par des tarifs de rétorsion sur 30 milliards de dollars de marchandises américaines. L'industrie manufacturière canadienne, qui considérait depuis longtemps les États-Unis comme son principal marché, s'est soudainement heurtée à des barrières sur les deux fronts.

Les résultats ont été nets. Les PME canadiennes ont signalé une augmentation des coûts, en particulier pour les intrants importés. Beaucoup ont perdu des marges ou se sont tournées vers des fournisseurs alternatifs, souvent moins efficaces ou plus coûteux. Les marchés d'exportation sont devenus plus flous. Les entreprises qui comptaient depuis longtemps sur la stabilité étaient désormais confrontées à l'incertitude.

Dans ce contexte, le gouvernement fédéral a lancé l'Initiative Régionale d'Intervention face aux Tarifs. L'objectif : amortir le choc, motiver l'adaptation et aider les fabricants canadiens à se tourner vers la résilience.

Le récit politique était clair. Ottawa et les décideurs politiques alliés ont présenté l'IRRT non pas comme une simple mesure de secours, mais comme un outil stratégique dans une ère commerciale plus volatile. Les ministres ont parlé de renforcer la force intérieure, de diversifier les liens économiques et de réduire la dépendance à l'égard des marchés étrangers soumis à des changements politiques. Dans les régions à forte présence industrielle, les députés locaux l'ont saluée comme un bouclier nécessaire pour les emplois et les investissements.

En bref, l'IRRT est à la fois une politique et un symbole. Elle signale que le Canada reconnaît que les tarifs ne sont pas seulement des irritants externes, mais des facteurs de stress existentiels pour sa base manufacturière — et que l'intervention stratégique fait désormais partie de la stratégie.

Aperçu du programme : ce que l'IRRT vise à faire

L'Initiative Régionale d'Intervention face aux Tarifs offre un soutien financier aux fabricants canadiens admissibles afin qu'ils puissent s'adapter au fardeau des tarifs, se repositionner sur de nouveaux marchés et renforcer leurs capacités internes. Elle est mise en œuvre par l'intermédiaire des agences de développement régional (ADR), ce qui signifie que les provinces ou les territoires gèrent souvent l'évaluation, l'administration ou les aspects de cofinancement.

Voici ses principales caractéristiques :

  • Soutien maximal par projet : jusqu'à 1 million de dollars canadiens d'aide financière.

  • Type de financement : subventions non remboursables (c'est-à-dire des contributions) ou, pour les projets plus importants ou spéciaux, des prêts à intérêt de 0 % — ou un hybride des deux, selon la taille et la nature du projet.

  • Principe d'évaluation : les projets sont évalués sur l'impact, le mérite et l'alignement, et non selon le principe du premier arrivé, premier servi.

  • Gestion de l'enveloppe provinciale : chaque province contrôle une partie du budget de l'IRRT, ce qui signifie que les priorités locales et les détails d'évaluation peuvent varier.

  • Délai : les projets doivent commencer dans une fenêtre spécifique et se terminer à une date limite déterminée.

  • Admissibilité rétroactive : certains coûts engagés remontant à une période déterminée avant la demande peuvent être admissibles, mais seulement à partir d'une date de référence définie (pas avant les événements tarifaires).

  • Partage des coûts : les demandeurs doivent généralement contribuer leurs propres fonds (souvent un pourcentage minimum) pour démontrer leur engagement et partager les risques.

L'idée centrale : soutenir les ajustements dont les entreprises ont besoin pour absorber les chocs tarifaires, et non pas simplement récompenser les dépenses antérieures. L'IRRT encourage l'investissement dans le changement stratégique — et non de simples solutions de survie.

Admissibilité : qui peut accéder à l'IRRT

Pour déterminer si votre entreprise est potentiellement admissible, voici ce que nous savons des critères d'admissibilité. Remarque : les agences provinciales peuvent ajouter des filtres ou des seuils régionaux, il s'agit donc d'un cadre national, et non d'une garantie absolue.

Critères au niveau de l'entreprise

  • Doit être une PME canadienne avec des opérations importantes au Canada.

  • Plafond d'emploi : moins de 500 employés (bien que les organismes provinciaux puissent interpréter cela avec souplesse).

  • Revenu annuel : généralement autour de 2 millions de dollars canadiens ou plus, pour garantir la capacité financière et l'échelle.

  • Opérations établies : l'entreprise doit avoir été viable avant les pressions tarifaires (c'est-à-dire avant les dates des tarifs majeurs).

  • Impact tarifaire démontré : l'entreprise doit démontrer un impact direct ou indirect des tarifs — passés, actuels ou prévus (augmentation des coûts, réduction des marges, ruptures d'approvisionnement, pertes de ventes).

Critères au niveau du secteur

  • Seuls les fabricants ou les transformateurs sont admissibles. Il s'agit des entreprises qui produisent, transforment ou fabriquent des biens pour les marchés commerciaux.

  • Les purs distributeurs, revendeurs ou entreprises dont les opérations sont uniquement commerciales ou de détail sont généralement exclus.

  • Les entreprises de construction qui ne produisent ou ne transforment pas elles-mêmes de matériaux sont hors champ d'application.

  • Les entreprises des chaînes de valeur qui comprennent la fabrication sont admissibles — par exemple, les fabricants de composants, les producteurs de pièces ou les transformateurs.

Autres motifs de disqualification

  • Si l'entreprise ne peut pas montrer un lien crédible entre les chocs tarifaires et ses données financières, elle peut être refusée.

  • Les projets uniquement dans des domaines non commerciaux — par exemple, la recherche pure sans impact commercial à court ou moyen terme — peuvent ne pas être admissibles.

  • De même, certaines entreprises peuvent être inadmissibles si elles ont déjà reçu un soutien comparable dans le cadre de programmes similaires, selon les règles de cumul.

  • L'entreprise doit se conformer aux obligations fédérales, provinciales et locales (taxes, permis environnementaux, réglementation locale) — l'incapacité à démontrer la conformité peut entraîner la disqualification.

Dans des provinces comme le Québec et l'Ontario, les organismes de développement régional superposent souvent des règles supplémentaires — seuils pour le bénéfice régional ou secteurs prioritaires — mais le modèle national fournit une base solide.

Structure et limites du financement

Comprendre la forme de l'aide financière est essentiel. Voici comment le financement de l'IRRT fonctionne en pratique et où la conception stratégique de votre projet fait une différence.

Subvention ou prêt sans intérêt

  • Pour de nombreux projets, le financement se présente sous la forme d'une contribution non remboursable (c'est-à-dire une subvention). C'est le mode préféré lorsque les entreprises réalisent des investissements petits ou moyens.

  • Pour les projets importants ou à haut risque, ou dans les provinces où le budget est limité, le financement peut être offert sous la forme d'un prêt à 0 % d'intérêt ou d'un hybride (partie subvention, partie prêt).

  • Le choix dépend de la taille du projet, du risque, de la politique provinciale et du caractère jugé transformateur du projet. Le plan le plus ambitieux peut recevoir des composantes de prêt pour étirer l'enveloppe.

Montant maximal

  • Le plafond par projet est de 1 million de dollars canadiens de soutien combiné.

  • Les projets plus petits et ciblés (par exemple, la diversification des marchés) peuvent recevoir des contributions maximales plus petites (par exemple, 300 000 dollars canadiens dans certaines provinces).

  • Le programme encourage à tirer parti d'autres sources de financement — provincial, municipal, privé — de sorte que le budget de votre projet peut dépasser 1 million de dollars canadiens, mais l'IRRT ne le couvrira pas en totalité.

Partage des coûts et contribution

  • Les demandeurs doivent généralement financer une portion des coûts du projet eux-mêmes (souvent 10 à 50 %, selon la région et le risque).

  • Cela garantit que l'entreprise a des « billes dans le jeu » et aide à modérer le fardeau financier sur le budget de l'IRRT.

  • Pour les projets non commerciaux (par exemple, bien public, infrastructure régionale), une contribution plus élevée du programme peut être possible, dans de rares cas jusqu'à la couverture complète.

Coûts admissibles

La plupart des coûts associés à l'exécution de projets admissibles peuvent être inclus :

  • Salaires, traitements et avantages sociaux du personnel travaillant directement sur le projet.

  • Équipement, machinerie, dépenses en capital nécessaires à la modernisation.

  • Consultation, services techniques, ingénierie, expertise externe.

  • Coûts d'expansion du marché : marketing, voyages, missions commerciales, certifications.

  • Mises à niveau de la chaîne d'approvisionnement et de la logistique, refonte des processus.

  • Frais liés à la conformité, aux certifications, aux systèmes de traçabilité.

Coûts non admissibles

Pour que le programme reste ciblé et équitable, certains coûts sont exclus :

  • Recherche fondamentale, R&D exploratoire à des niveaux de préparation technique précoces.

  • Achat de terrains, achalandage ou immobilier spéculatif.

  • Dividendes, primes sans lien avec le projet, coûts de lobbying.

  • Remboursement de dettes existantes ou refinancement.

  • Coûts engagés avant la date de référence (c'est-à-dire avant les seuils essentiels de perturbation tarifaire).

  • Amortissement, dépréciation des actifs préexistants.

Fenêtres temporelles et rétroactivité

  • Les projets doivent commencer dans une fenêtre de date définie et se terminer à une date limite prescrite.

  • Certains coûts engagés avant la demande (c'est-à-dire au cours des 12 derniers mois) peuvent être admissibles — mais seulement à partir d'une date de référence tarifaire (souvent la date d'imposition des tarifs).

  • Les coûts engagés trop tôt (avant l'impact tarifaire) sont généralement disqualifiés.

La structure est conçue de cette manière pour que le soutien soit significatif, ciblé et encourage la durabilité future — et non un chèque en blanc.

Quels types de projets sont admissibles

Tous les plans d'affaires ne correspondent pas à l'esprit de l'IRRT. Le programme est orienté vers l'investissement stratégique et axé sur le changement. Voici les principales catégories — et des exemples — de projets susceptibles d'être approuvés.

Projets de diversification des marchés

Les tarifs coupent souvent les voies d'exportation ou les rendent moins rentables. L'un des leviers de réponse les plus puissants est d'élargir les marchés.

  • Entrée sur de nouveaux marchés géographiques (au Canada ou à l'étranger).

  • Embauche de consultants en études de marché ou de spécialistes du marketing.

  • Obtention de certifications, de systèmes de traçabilité ou respect des normes techniques nécessaires pour accéder à de nouveaux acheteurs.

  • Réajustements de l'image de marque ou de l'emballage pour satisfaire aux règles de conformité régionales.

  • Participation à des missions commerciales, des expositions, des missions de développement commercial.

De tels projets peuvent réduire la dépendance à l'égard d'une seule route commerciale soumise à des tarifs. Mais le demandeur doit clairement montrer que la pression tarifaire justifie le changement de stratégie.

Projets d'amélioration de la productivité et des processus

De nombreuses entreprises seront confrontées à des pressions de coûts persistantes en raison des tarifs sur les intrants. Pour contrer cela, l'IRRT soutient la modernisation.

  • Mise à niveau de la machinerie ou ajout d'automatisation.

  • Intégration de la fabrication numérique, de la robotique ou de capteurs.

  • Refonte des processus pour améliorer l'efficacité ou réduire les déchets.

  • Amélioration de l'aménagement, optimisation des flux de travail, fabrication allégée (lean manufacturing).

  • Mises à niveau des installations pour réduire la consommation d'énergie ou de matières premières.

  • Mises à niveau du contrôle qualité pour réduire les défauts ou les retours.

Ces investissements aident les entreprises à absorber des coûts d'intrants plus élevés ou à fonctionner avec des marges plus serrées.

Projets d'adaptation et d'atténuation des impacts

Cette catégorie vise à combler l'écart entre la structure existante et la résilience nécessaire.

  • Projets qui relient directement les pertes dues aux tarifs aux changements commerciaux proposés.

  • Études de faisabilité ou d'impact démontrant l'effet économique des tarifs et les retombées projetées des changements.

  • Restructuration de la chaîne d'approvisionnement ou approvisionnement alternatif (localement ou régionalement).

  • Évaluations des risques et planification de l'atténuation.

  • Formation ou perfectionnement du personnel pour gérer de nouveaux processus ou marchés.

Les entreprises doivent clairement montrer la chaîne de causalité : les tarifs ont augmenté les coûts ou réduit les revenus ; votre projet atténue cela ; le résultat anticipé est un gain durable.

Parce que l'IRRT vise à aider à l'adaptation, les demandeurs ayant le lien le plus fort et le plus clair entre le choc tarifaire et le plan de projet ont tendance à mieux réussir l'évaluation.

Processus de demande et aperçus de l'évaluation

Bien que les détails puissent varier selon la province, le cheminement de la demande de base est similaire. Fait important, bien gérer le processus peut augmenter vos chances — et c'est là qu'une orientation expérimentée est utile.

Étapes du processus

  1. Pré-qualification ou admission : Vous pourriez avoir à soumettre une courte déclaration d'intérêt ou un formulaire d'admission. Cela aide l'agence provinciale à évaluer s'il faut inviter une demande complète.

  2. Soumission de la demande complète : Cela comprend un plan de projet, des prévisions budgétaires, des états financiers, des preuves de l'impact tarifaire, des devis ou des soumissions justificatifs, des détails sur la chaîne d'approvisionnement et une justification narrative.

  3. Examen technique et évaluation : Des experts évaluent la demande en fonction de critères comme l'alignement sur les objectifs du programme, l'impact économique projeté, la faisabilité, le risque et l'alignement régional.

  4. Approbation / négociation / accord : Si elle est approuvée, une entente de contribution formelle est négociée et signée, détaillant les rapports, le calendrier de paiement, les étapes et les livrables.

  5. Exécution du projet et rapports : Vous commencez le projet, soumettez des rapports d'étape ou d'étape, des factures et reçus, et des données de suivi.

  6. Audit final / clôture : À la fin du projet, un rapport final et un rapprochement financier sont soumis. Des audits peuvent confirmer les coûts admissibles et la conformité.

Le délai d'examen typique est d'environ 90 jours ouvrables après une demande complète, bien que des retards régionaux ou une forte demande puissent l'étirer.

Critères d'évaluation et facteurs de différenciation clés

Les projets sont évalués non pas simplement sur la taille du budget, mais sur le mérite stratégique. Voici les critères les plus importants qui ont tendance à influencer les décisions :

  • Impact et échelle : Quelle valeur économique, quels emplois ou quel changement de revenus le projet peut générer.

  • Lien avec l'impact tarifaire : Le plus fort et le plus clair sera votre argumentaire sur la perturbation de votre entreprise par les tarifs et la manière dont votre proposition y répond.

  • Faisabilité et gestion des risques : Échéanciers réalistes, affectation des ressources, atténuation des obstacles.

  • Bénéfice régional : Emplois maintenus ou créés dans la province ou la région d'origine, localisation de la chaîne d'approvisionnement, retombées.

  • Capacité financière : La capacité du demandeur à supporter les dépassements de coûts, les flux de trésorerie pour soutenir les décalages de calendrier, le crédit ou les actifs.

  • Innovation et durabilité : Le projet laissera-t-il l'entreprise plus forte et mieux positionnée après l'allégement tarifaire.

Documentation et preuves à l'appui

Pour réussir, votre demande doit inclure des preuves à l'appui solides. Exemples :

  • États financiers audités avant et après l'imposition des tarifs.

  • Preuve de l'exposition tarifaire : factures, ventilation des coûts, importations de fournisseurs, soumissions avec coûts tarifaires.

  • Devis ou soumissions de tiers pour l'équipement ou les services.

  • Études de marché ou prévisions qui justifient la stratégie de diversification.

  • Évaluations des risques, échéanciers de projet, diagrammes de Gantt.

  • Organigrammes ou plans de personnel.

  • Certificats de conformité, documents d'autorisation, preuves de licence.

Dans de nombreux cas, le soutien d'une firme de conseil en subventions vous aidera à affiner votre récit, à aligner votre budget et à garantir que la documentation répond aux attentes de l'agence. Les agences s'attendront à de la cohérence, de la clarté et une planification professionnelle.

Québec et Ontario : interprétations provinciales et réalités régionales

Étant donné que chaque province gère sa propre partie du financement et de l'évaluation de l'IRRT, le Québec et l'Ontario méritent une attention particulière en raison de leur poids manufacturier et de leur dynamique régionale.

Québec

Au Québec, l'organisme de développement régional (souvent par l'intermédiaire des agences d'innovation ou de développement économique du Québec) peut ajouter des priorités régionales telles que l'accent mis sur l'aérospatiale, l'électronique, les technologies propres et la fabrication de pointe. Le Québec a tendance à insister sur les chaînes d'approvisionnement locales, la transition verte et l'équité régionale dans la distribution du financement.

Les opérateurs québécois peuvent être confrontés à des couches supplémentaires, telles que la justification en français, la conformité bilingue et l'alignement sur les stratégies industrielles provinciales comme le Plan Nord, Investissement Québec ou les secteurs liés à la transition énergétique. Le processus de demande du Québec peut accorder plus de poids aux projets qui :

  • Soutiennent le développement de fournisseurs locaux (par exemple, l'approvisionnement au Québec).

  • Intègrent les principes de l'économie verte ou circulaire (efficacité énergétique, réduction des déchets).

  • Réduisent l'empreinte carbone ou soutiennent la décarbonisation.

  • Renforcent les capacités dans les régions sous-développées (par exemple, l'Abitibi, le Saguenay).

Au Québec, l'exigence de contribution de contrepartie peut être plus stricte dans certains appels, et le processus d'examen pourrait mettre l'accent sur le contenu en français. En raison des exigences bilingues ou bilingues, la documentation doit souvent être bien traduite et contextualisée pour les couches fédérale et provinciale.

Ontario

L'Ontario, en tant que plus grand centre manufacturier du Canada, fait face à une forte demande et à une forte concurrence entre les demandeurs. L'ADR ou les agences économiques provinciales peuvent mettre l'accent sur des secteurs tels que les pièces automobiles, la machinerie, les technologies propres, la transformation des aliments et les matériaux de pointe.

En Ontario :

  • L'examen provincial peut privilégier les projets qui renforcent la position de l'Ontario dans les chaînes d'exportation clés (par exemple, Amérique du Nord, Mexique, Europe).

  • Étant donné que les entreprises ontariennes commercent souvent fortement avec les États-Unis, prouver l'impact tarifaire et la perte de compétitivité est crucial.

  • Les organismes de subvention de l'Ontario pourraient placer plus de rigueur sur le maintien de l'emploi, la répartition régionale (c'est-à-dire l'expansion au-delà du Golden Horseshoe) et l'innovation en matière d'automatisation ou de numérisation.

  • En raison du volume, la concurrence sera féroce, ce qui rendra la clarté du récit du projet, le réalisme du budget et la preuve de l'effet de levier encore plus critiques.

Au Québec et en Ontario, les entreprises peuvent bénéficier de conversations précoces avec les organismes de développement régional, même au stade de la planification, pour comprendre les seuils provisoires, les préférences ou l'accent régional.

Implications stratégiques de l'IRRT pour l'industrie manufacturière canadienne

L'IRRT est plus qu'une mesure de secours à court terme — elle fait partie d'un changement stratégique plus vaste dans la politique industrielle du Canada. Voici comment :

  • Encourager la résilience plutôt que la dépendance aux subventions : Plutôt que de perpétuer la dépendance aux sauvetages, l'IRRT est structurée pour récompenser les améliorations structurelles. Les entreprises devraient en ressortir en meilleure forme qu'auparavant.

  • Diversification au-delà des États-Unis : Pendant des décennies, les exportations canadiennes ont été fortement liées aux États-Unis. L'IRRT incite les entreprises à se tourner vers l'Europe, l'Asie, l'Amérique latine ou les marchés canadiens mal desservis — réduisant la vulnérabilité aux changements politiques d'un seul partenaire commercial.

  • Développement et équité régionaux : En acheminant les fonds par l'intermédiaire des provinces et des régions, l'IRRT vise à soutenir la capacité industrielle en dehors des grandes zones métropolitaines. Ce faisant, elle peut aider à ralentir le déclin industriel dans les régions touchées par la mondialisation.

  • Modernisation et adoption de technologies : L'accent mis sur la productivité et l'amélioration des processus favorise l'adoption de l'automatisation, des outils numériques et des pratiques efficaces. Avec le temps, cela élève la base concurrentielle pour l'industrie manufacturière canadienne.

  • Renforcement des chaînes d'approvisionnement : Encourager l'approvisionnement local, l'amélioration de la logistique interne et la diversification des intrants aide à réduire l'exposition aux chaînes d'approvisionnement mondiales perturbées — une leçon renforcée pendant les confinements pandémiques et maintenant les pressions tarifaires.

  • Signal aux investisseurs et aux marchés : Le lancement de l'IRRT signale aux capitaux privés que le Canada est déterminé à maintenir la viabilité de l'industrie manufacturière. Il réduit le risque politique dans les secteurs exposés au commerce et peut débloquer davantage d'investissements privés.

Pour les PME, obtenir des fonds pour une telle transition est difficile par elles-mêmes. C'est pourquoi l'orientation professionnelle pour naviguer dans les processus de subvention et aligner la conception du projet est souvent inestimable.

Conclusion : pourquoi l'IRRT est importante et quelles sont les prochaines étapes?

L'Initiative Régionale d'Intervention face aux Tarifs est la réponse audacieuse du Canada à un régime commercial mondial plus difficile. Elle reconnaît ce que de nombreuses entreprises ressentent déjà : les tarifs bouleversent la prévisibilité. L'IRRT est conçue pour fournir des bouées de sauvetage, mais pas des béquilles permanentes — sa structure incite à la transformation, et non à la dépendance. Si votre entreprise fait face à des pressions de coûts dues aux tarifs, la logique est claire : c'est une occasion rare d'obtenir des fonds qui récompensent le changement stratégique. Qu'il s'agisse de diversifier les marchés, de moderniser la production ou de retravailler les chaînes d'approvisionnement, le bon projet aligné sur les objectifs fondamentaux de l'IRRT peut apporter à la fois soutien et gains de compétitivité.

C’est exactement là que notre équipe peut faire la différence. Nous accompagnons les manufacturiers à chaque étape du processus : validation de l’admissibilité, structuration du projet, préparation du dossier et optimisation du financement global.

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À propos de l'auteur

Ryan Remati-Paquette - Spécialiste en subventions canadiennes

Ryan Remati-Paquette

Spécialiste en subventions canadiennes
Travaillant chez helloDarwin depuis quelques temps, je suis en charge de vous fournir les informations nécessaires sur l'aide gouvernementale. Dédié à aider les entreprises du Québec et du Canada à atteindre leur plein potentiel, j'écris sur le blogue d'helloDarwin à propos des différents programmes, allocations et du financement disponible pour permettre aux organisations d'effectuer leur transformation numérique en ayant accès à de l'aide fédérale et provinciale.

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